Culture

Alexandre Kantorow, juste dix doigts

16.04.2024 16h15 Michel Thorimbert

Ce mercredi soir sur la scène du BFM, L’OCG célèbre l’amitié franco-suisse dans un concert en compagnie du pianiste français. Rencontre.

À peine sorti de l’avion, Alexandre Kantorow vient retrouver le maestro Arie van Beck. C’est lui qui dirige L’OCG pour ce concert mêlant des œuvres de Mendelssohn, Berlioz, Britten et Chopin. C’est d’ailleurs le 2e concerto de ce dernier que le pianiste vient peaufiner avec l’orchestre. «Ce concerto est pensé comme un long voyage avec une longue improvisation au piano», raconte-t-il.

Entre le soliste et le chef d’orchestre, on sent une forte complicité. Il faut dire que le duo doit porter l’ensemble et se retrouver pour donner sens à la musique.  «On se voit peu de temps avant le concert, avec chacun nos idées. Les idées auxquelles on s’attache tout seul dans sa chambre ne s’accordent pas forcément avec un orchestre. On est surpris par le son, par l’inertie des sections.» 

Des parents violonistes

Issu d’une famille de musiciens, il début le piano à 5 ans. Un choix dicté par les multiples possibilités qu’offre l’instrument, mais pas seulement. «Mes deux parents sont violonistes. J’ai fait quelques jours de violon et j’ai tout de suite été frustré, car je voulais immédiatement arriver à jouer des mélodies. Alors que le piano à ce que côté ludique où toutes les notes sont dessus.»

Âgé de seulement 26 ans, Alexandre Kantorow jouit d’une réputation internationale. L’artiste s’est vu remettre la médaille de chevalier de l’ordre national du mérite par le président français la semaine dernière, son planning est déjà complet pour de longs mois, c’est aujourd’hui l’un des pianistes qui comptent. Mais pour lui, ce n’est que le début. «C’était une course pour arriver à me faire une place, maintenant les choses sérieuses commencent.» Et pour le public genevois, les choses sérieuses commencent ce mercredi sur la scène du BFM.