Genève

Échec des négociations entre Smood et les syndicats

26.01.2022 17h43 Céline Argento

smood

Début novembre, des employés de l’entreprise de livraison de repas Smood se mettaient en grève en Suisse romande. Une procédure de conciliation avait été lancée à Genève pour trouver une solution. Sans succès, ont annoncé hier les syndicats.

L’ échec. C’est le terme utilisé pour qualifier la fin des négociations entre la direction de Smood et les syndicats. Début décembre, la Conseillère d’Etat Fabienne Fischer avait appelé à une négociation en saisissant la chambre des relations collectives du travail. Mais personne ne semble avoir voulu lâcher du lest. Début novembre, des employés dans huit villes de Suisse romande s’étaient mis en grève pour cinq semaines. Ils demandaient un temps de travail planifié, un système de paiement à l’heure et plus à la minute, le remboursement des frais pour usage de véhicules ou téléphones privés. 

Mais l’entreprise se défend: « SMOOD est la première du secteur en Suisse à avoir salarié ses livreurs, là où la plupart des autres plateformes considèrent les livreurs comme des indépendants. SMOOD veut aujourd’hui aller au-delà et instaurer un salaire minimal »

Licenciement de grévistes

Le syndicat Unia dénonce aussi un licenciement de trois grévistes et demande leur réhabilitation. Ce à quoi l’entreprise répond: «Ces licenciements ne sont nullement liés au mouvement social comme Unia veut le faire croire mais font bien suite à des violations graves de leurs obligations de la part des livreurs concernés. »

La chambre des relations collectives du travail doit encore donner ses conclusions et recommandations. Le département de l’Economie n’a pas pu nous répondre ce jour. Unia prévient que d’autres actions pourraient être menées.