Genève

À Thônex, le nombre de rixes et d’agressions a bondi en 2023

28.03.2024 19h21 Rédaction

Lundi, la police cantonale révélait les chiffres de la criminalité pour 2023. Une commune a vu son taux d’infractions augmenter de 46%. C’est Thônex. Des mesures vont être mises en place pour enrayer la violence.

On se souvient de ce terrible homicide en mai dernier à Thônex. Un jeune de 18 ans avait été tué par un mineur. Dans les chiffres de la criminalité, on s’aperçoit que la violence est plus large. Ainsi, l’usage de la force et les lésions corporelles ont presque triplé en comparaison avec 2022. Quant aux rixes et agressions, de 7 cas, la commune en a enregistré 56.

Pour Marc Kilcher, conseiller administratif en charge de la sécurité, la commune fait face à un groupe de jeunes multirécidivistes responsable de ces «incivilités». «Il y a une dynamique certaine qui est liée au quartier. (…) Aujourd’hui, le constat est partagé par le Canton et la commune», indique-t-il.  Des rencontres entre les deux parties ont eu lieu et des mesures vont être mises en place d’ici à l’été, comme le programme voisins vigilants.

«Le travail que nous lançons maintenant ne va pas se résoudre en un été»

Il y a quatre mois, les habitants de la place de Graveson disaient leur inquiétude. Des nuisances sonores et des feux d’artifice étaient la cause. Depuis, un crédit a été voté pour le retour des correspondants de nuit. Mais est-ce suffisant contre la violence ? «Il y a eu des rixes certes, mais surtout beaucoup de nuisances sonores qui poussent les habitants à en avoir ras le bol. Sur le volet répression, la police municipale va augmenter ses effectifs et il y aura plus de patrouilles», indique le conseiller administratif. La zone sera également ciblée par les forces de police cantonale. Ces mesures, mises en place cet été. 

«Ce que vit Thônex n’est pas unique dans le canton, ajoute le conseiller administratif. Ce que nous avons aujourd’hui à résoudre, c’est un défi beaucoup plus large qui touche l’ensemble du canton et l’ensemble des communes périurbaines. Le travail que nous lançons maintenant ne va pas se résoudre en un été. L’idée est de reprendre pied, d’avancer avec le canton sur les plans préventifs et répressifs. Nous souhaitons aussi pouvoir échanger avec les autres communes qui sont confrontées à cette problématique».