Genève

Delta plane sur les manifestations de décembre

29.11.2021 18h18 Delphine Palma

delta

Plus de doute cette fois : la fameuse 5e vague du Covid est arrivée en Suisse, et l’heure est pour l’instant a l’augmentation exponentielle des cas. Les mesures décidées de la semaine dernière par les cantons seront-elles suffisantes pour raboter la vague ? Rien n’est moins sûr. Les grandes manifestations du mois de décembre ne tiennent plus qu’à un fil. 
Les détails. 


Les chiffres ne sont pas bons. Le nombre d’infections ces 3 derniers jours en Suisse frôle la barre des 20’000 cas (19’402). Et leur nombre continue d’être exponentiel. Le taux de reproduction sur 7 jours est largement au-dessus de 1 (1,31).

L'Europe, centre de l'épidémie

La Suisse ne fait pas exception : l’aggravation de la situation épidémiologique est une réalité partout en Europe, redevenue l’épicentre de la pandémie. En Allemagne, notamment, l’incidence a atteint cette semaine un nouveau record et en France le chiffre des contaminations a plus que doublé en une semaine. (+61 %)  À Genève, même situation de brusque regain. Le taux de reproduction a désormais dépassé celui de la moyenne suisse. La semaine qui vient de s’écouler a vu le nombre de cas passer de 1272 à 2397 nouvelles infections.
L’hôpital cantonal voit aussi son nombre de patients Covid grimper. Mais le chiffre reste largement inférieur à ceux de la précédente vague, probablement grâce à l’effet de la vaccination.

Tour de vis fédéral ou cantonal attendu 

Face à ces mauvais chiffres, les demandes de nouvelles mesures au niveau national se multiplient. Le Conseil fédéral pourrait s’exprimer mardi ou mercredi s’il décide de reprendre la main aux cantons. 

Le port du masque pourrait être généralisé en extérieur, mais surtout, les grandes manifestations sont sur la sellette. Les festivités de l’Escalade, y compris la course de ce week-end, ou le marché de Noel, ne sont plus garantis.

L'importance d'une troisième dose se précise

Face à l'arrivée de nouveaux variants qui agravent considérablement la situation sanitaire, beaucoup s'interrogent quant à l'efficacité des vaccins existants.

Le Professeur Didier Trono, virologue à l'EPFL et membre de la task force Covid-19 rappelle: «Le vaccin jugule l’incidence des infections graves nécessitant l’hospitalision et l’admission aux soins intensifs».

Le scientifique explique que l’immunité proférée par les injections ou par une infection fléchissent  après 6 mois, c'est pourquoi un booster, plus communément appelé dose de rappel, pourrait s'avérer déterminant: «administrer une troisième dose à toute la population le plus vite possible permettra de juguler cette nouvelle flambée».