Easyjet fête ses 25 ans à Genève
Easyjet fêtera ce lundi 1er avril ses 25 ans à Genève. La compagnie orange a révolutionné et démocratisé le transport aérien et contribué à l’essor de Genève Aéroport. Des milliers d’emplois dépendent indirectement de la compagnie qui est désormais la deuxième en Suisse et la première à Genève en part de marché. Retour sur cette saga.
1er avril 1999, la révolution orange arrive à Genève. Easyjet va bouleverser le marché avec les premiers tarifs low-cost. Des vols accessibles à tous sur trois destinations, Nice, Amsterdam et Barcelone. Un nouvel acteur qui a su s’imposer malgré beaucoup de scepticisme.
«A l'époque, personne ne voulait de cette compagnie, personne n'était favorable à ce concept de low-cost. Swissair a concentré ses vols longs-courriers à Zürich, nous étions très inquiets pour l'avenir de Genève Aéroport, Easyjet a bien compensé ce départ» précise Jean-Pierre Jobin, directeur de Genève Aéroport à l'époque.
Un concept américain transposé à Genève
Le milliardaire grec a repris un concept qui fonctionnait déjà aux Etats-Unis en profitant de l’ouverture du marché européen. Des prix attractifs, dix fois moins cher que la concurrence grâce à des réservations prises longtemps à l’avance. «Nous avons un réseau très dense, nous faisons du point à point ce qui est très attractif, c'est la base même du modèle Easyjet, l'efficience, et si on veut être efficient, il faut remplir nos avions, sinon ça ne marche pas» indique Jean-Marc Thévenaz, directeur d'Easyjet Switzerland.
Un succès genevois qui a fait des émules
Un succès et une expansion rapide. Création d’une deuxième base à Bâle en 2005, et des parts de marché grignotées au fil des années. Easyjet est désormais la deuxième compagnie aérienne en Suisse et la première à Genève et à Bâle. En un quart de siècle elle a transporté 150 millions de passagers, dessert 150 destinations depuis la Suisse et entend bien poursuivre sa croissance malgré une culpabilisation du trafic aérien.
«Nous avons une commande de plus de 150 appareils Neo qui sont les avions les plus propres sur le marché, qui économisent de 15% les émissions de CO2, et nous sommes en partenariat avec Airbus et Rolls-Royce pour des avions à hydrogène prévus d'ici 2040 pour une neutralité carbone en 2050» affirme Jean-Marc Thévenaz.
Après trois années de perte, Easyjet a renoué avec les bénéfices l’an dernier et un chiffre d’affaire de 8 milliards de livres. Une croissance qui a aussi été largement bénéfique pour l’aéroport de Genève.