Genève

Gilles Rufenacht: «Tout le réseau de soins est attaqué par les assurances maladie»

29.04.2024 18h50 Rédaction

Le Groupe mutuel rompt son accord avec l’Hôpital de La Tour, mettant fin au remboursement des séjours en division privée. Le directeur des cliniques Hirslanden dénonce la pression exercée par la FINMA.

C’est un coup de tonnerre dans le milieu de la santé. La Tribune de Genève dévoilait que le Groupe Mutuel mettait fin au remboursement des patients en division privée à l’Hôpital de La Tour à compter du 1er mai. 1'200 patients sont concernés. Pour Gilles Rufenacht, directeur des cliniques Hischlanden à Genève, cette fin de collaboration «est le résultat d’une pression exercée par l’ensemble du système», en particulier de la FINMA, autorité de surveillance des banques et des assurances. «Tout le système et tout le réseau de soins est attaqué par les assurances maladie par ricochet», ajoute-t-il.

De son côté, l’assureur évoque des problèmes de surfacturation. «Tous les hôpitaux font l’objet de négociations avec les caisses maladies. Il y a eu une rupture entre le Groupe Mutuel et La Tour. On ne s’en réjouit pas, mais c’est une réalité et c’est le résultat de cette pression exercée», commente Gilles Rufenacht. Interrogé sur les prix pratiqués, le directeur des cliniques se défend de faire «en fonction de charges existence», rappelle la pénurie de personnel et l’inflation galopante.

Pour les assurés en complémentaire, cette situation pourrait s’avérer problématique. D’après une enquête de l’Association des cliniques privées, le choix d’une complémentaire se fait surtout pour le libre choix du médecin et de l’institution, ainsi que l’accès rapide aux cliniques. Peut-on imaginer un retour en arrière? «On peut imaginer qu’elle évolue et que la suite sera favorable dans quelques années», conclut-il.