Genève

L'inquiétude sans réponses autour d'Omicron

29.11.2021 17h27 Gilles MIELOT

redac

Omicron suscite un vent de panique depuis sa découverte en Afrique du Sud la semaine dernière. Un variant dont des cas ont aussi été détectés ailleurs dans le monde et en Europe notamment. Les premières restrictions à la frontière ont commencé, mais que sait-on exactement de ce virus ? Eléments de réponse.

Depuis l'apparition d’Omicron, plusieurs États ont pris des mesures strictes pour freiner la propagation du virus. Alors que la pandémie a déjà causé la mort de plus de cinq millions de personnes dans le monde, les scientifiques craignent que cette souche, qui présente de nombreuses mutations, soit particulièrement résistante au vaccin.

Omicron est en passe de supplanter le variant Delta en Afrique du Sud.

Omicron contient un nombre inhabituellement élevé de mutations, ce qui pourrait favoriser sa propagation, y compris auprès des personnes vaccinées.Plus d’une trentaine de ces mutations affectent en effet la protéine Spike, la clé qui sert au virus pour entrer dans notre organisme. Les scientifiques craignent qu’à cause de ces mutations, les vaccins ne soient plus efficaces.

Omicron semble beaucoup plus contagieux, mais il n’y a pas pour l’instant de maladies plus graves avec ce variant selon des premières analyses de médecins sud-africains, mais cela concerne un nombre restreint de patient, insuffisant pour avoir des certitudes.

Plus contagieux, mais pas forcément plus dangereux.

Il faudra 15 jours à 3 semaines pour connaitre la véritable dangerosité d’Omicron, un délai durant lequel les pays confrontés à un regain épidémique ne veulent pas attendre malgré les appels de l’OMS à ne pas fermer les frontières. En attendant, pour l’OFSP, la vaccination, les doses de rappel, limiter ses contacts et les gestes barrières restent la priorité sans exclure des mesures plus restrictives encore.

Didier Trono: «C’est une situation inquiétante sans pour autant être affolante»

Le Professeur Didier Trono, virologue à l'EPFL et membre de la task force Covid-19, réagit au vent de panique qui se lève face au variant Omicron et estime que «le principe de précaution prévaut» tant que la communauté scientifique ne sera pas certaine de la dangerosité de cette nouvelle évolution du virus.

Une attente longue... mais nécessaire

Pour en savoir plus sur Omicron, il faudra être patient et attendre, le temps d'isoler le virus et de le confronter à des anticorps et des antivraux et comprendre si ce nouveau variant possède des  propriétés différentes. Le scientifique de la task force nationale rappelle néanmoins que «c’est la vaccination planétaire qui permettra de juguler le problème». Il rajoute: «si on se contente de vacciner uniquement dans les pays économiquement favorisés, on sera toujours confronter à des nouveaux variants.»