Genève

Sensibiliser les jeunes aux délits en ligne

25.04.2024 15h44 Julie Zaugg

cycle aubépine

Cyberharcèlement, droit à l’image ou encore sextorsion. Ces thèmes sont désormais abordés dans les différents cycles d’orientation du canton. Derrière ce projet, l’Ordre des avocats de Genève, la police et le département de l’instruction public, avec pour but de sensibiliser les élèves de 12 à 15 ans aux enjeux de la sécurité en ligne et ses aspects juridiques

Au cycle de l'Aubépine, ce matin, plusieurs centaines d’élèves de 9P ont pu assister à un atelier de prévention numérique. Avec un avocat et un policier de la Brigade de Criminalité Informatique comme intervenants, il s'agit de sensibiliser ces jeunes aux délits commis en ligne, comme le cyberharcèlement. 

«Dans le cas d'une personne qui, sur un groupe de discussion, insulte quelqu'un, il suffit de liker ou commenter cette insulte pour faire partie du spectre des participants! Il y a aussi les témoins, qui eux restent passifs derrière leur écran» explique Me Adam Zaki. 

Droit à l'image et sextorsion

À l’heure des smartphones et des échanges de contenu sur Whatsapp, Snapchat ou Tiktok, les questions de droits à l’image sont aussi abordées. Un bon point selon Manuela Teixeira, professeure suppléante de français. «On a l'impression que c'est monnaie courante mais c'est très important de savoir que la chose est dans un cadre juridique et que l'on a des moyens de se défendre» expose-t-elle.

Les élèves ont aussi pu en apprendre plus sur le phénomène de sextorsion. Une méthode de chantage exercée sur une personne à partir de photos ou de vidéos intimes. Ce phénomène touche de plus en plus les adolescents. Environ 80% des victimes aujourd’hui sont mineures, certaines ont même moins de 14 ans.

Détecter, réagir et dénoncer

Il devient donc nécessaire d’apprendre aux jeunes à détecter ces situations «et qu'ils sachent comment y réagir» précise le lieutenant Diego Maillard, de la Brigade de Criminalité Informatique (BCI), « c'est à dire comment se comporter pour éviter d'être victime. Mais aussi ce que l'on doit faire une fois confronté à ce genre de contenu, d'images... chose dont ils n'ont pas encore conscience à l'heure actuelle» détaille-t-il. 

Verdict à l’issue de la présentation? «Plutôt intéressant. Ça m'a plu d'être mieux informée» nous dit Denise. Son camarade Arthur, lui, a trouvé certains termes nouveaux «un peu violents, mais après ils ont été bien expliqués, donc ça va». Preuve de l’importance de ces questions, plusieurs élèves sont restés pour discuter ou se confier auprès des intervenants du jour.