Genève

A Genolier, le train ne sifflera plus

09.02.2021 18h13 Rédaction

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Il ne sifflera plus à Genolier. Le petit train rouge reliant Nyon à Saint-Cergue devra désormais se faire silencieux dans la petite commune du district. Après la plainte de plusieurs riverains, Berne a décidé de l’interdire de siffler. Une mesure qui avait été prise par la compagnie par mesure dans sécurité dans un endroit sans visibilité. 

« D’habitude, ici, je fais siffler le train.» C’est en silence, que Xavier Monod et son petit train rouge traversent le village de Genolier. Normalement, il sifflait pour signifier sa présence sur ce passage avec peu de visibilité, mais aujourd’hui, il se contente de ralentir. « C’est tout bon, on peut y aller», commente-t-il assis dans sa cabine de contrôle.

Si aujourd’hui le mécanicien coupe le sifflet de sa locomotive, c’est parce que le passage en question est juste à côté de plusieurs habitations. Les riverains ne supportaient plus le bruit strident du sifflement, jusqu’à 8 fois par heure. «Parfois, ça me réveillais en sursaut na nuit. Même jusqu’à une heure du matin.» Assis dans leur salon, à une trentaine de mètres du passage à niveau, Rosy et Guido De Weber sont soulagés. «Nous avons retrouvé des nuits tranquilles.» 

Un bruit si insupportable que certains voisins ont décidé de se plaindre auprès de l’Office fédéral des transports. «Je pense que les dicteurs du train ne vivent pas proche des voies, ou en tout cas pas proche d’un train qui siffle plus de cent fois par jour», explique Susannah Jéquier.

Berne a donné raison au voisinage et a demandé à la compagnie de cesser de siffler. Or, si le train sifflait depuis le mois de décembre, c’est par mesure de sécurité. Sur ce passage à niveau, la visibilité n’est pas bonne, aucune barrière, juste un panneau pour rappeler aux véhicules routiers que le train est prioritaire. Mais d’autre mesures, moins bruyantes, peuvent palier le problème. «Nous n’avions en réalité pas le droit de siffler si la mesure n’était pas temporaire, explique Richard Zaugg, directeur de la compagnie de transport Nstcm. Mais l’Office fédéral des transports à convenu que l’endroit était délicat, nous devons donc avancer à vue, et donc à moins de 20km/h- »

La compagnie est en train d’étudier l’impact que ce ralentissement pourrait avoir sur les horaires. Quoi qu’il en soit, le train, lui, ne sifflera plus.

Lea Job