Genève

Annonces du Conseil fédéral : alors, satisfaits ?

14.04.2021 19h44 Rédaction

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DÉBAT - Carlo Sommaruga et Yves Nidegger donnent leur avis sur les nouvelles mesures. Les deux députés ont un point de vue relativement opposé.

Yves Nidegger semble remonté sur le plateau de Léman Bleu. « On a un Conseil fédéral qui donne quelques gouttes homéopathiques de liberté parce qu’il n’arrive plus à justifier la dictature sanitaire, déclare-t-il. La contamination au grand air, on a vu avec Moutier que c’était du flan et la contamination sous cloche, on a vu à Berne qu’avec 600 tests salivaires par semaine, il n’y avait pas eu de contamination. »

Pourtant, les mesures ont été presque prises à contre-coeur, à en croire les alertes de la Task Force scientifique. « Le Conseil fédéral a fait une pesée des intérêts et fait en sorte que les assouplissements puissent venir progressivement », répond Carlo Sommaruga. Il met en perspective l’allègement des mesures en lieu privé, le mois dernier et la non-augmentation du nombre de cas.

Deux poids, deux mesures

Pourtant, le conseiller aux États ne veut pas de calendrier, « alors même que les variants arrivent. Il faut régler les points après les autres ». « Il faut apprendre à vivre avec » répond Yves Nidegger. « Et les seuls chiffres qui comptent ce sont les décès, ces chiffres ne sont pas alarmants, ainsi que les chiffres d’occupation en soins intensifs ». Il pointe la responsabilité du Conseil fédéral.

Justement, le débat monte en intensité par la suite sur la victoire du politique sur le sanitaire. Faut-il être plus créatif dans les expérimentations politiques ? Doit-on annuler la loi Covid le 13 juin prochain ? C’est tout l’intérêt de regarder ce débat.