Genève

Antonio Hodgers passe son épreuve cantonale

11.03.2018 11h22 Rédaction

Antonio Hodgers

Durant 35 minutes, le conseiller d’État sortant en charge de l’aménagement, du logement et de l’énergie a répondu à nos questions. La question du logement et du rythme de croissance du canton est au cœur de la campagne. Extraits choisis.

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«Je vais revoir le plan directeur cantonal»

Actuellement, le plan directeur cantonal, chablon urbain pour ces 12 prochaines années, prévoit un canton pour 50’000 personnes supplémentaires, soit une cadence de 3’000 nouveaux logements par an. «J’aimerais revenir sur cet objectif de 50’000 logements. D’une part, nous n’y arriverons pas, d’autre part, je ne pense pas que cela soit souhaitable», annonce le conseiller d’État. «Je ne dis pas que nous allons arrêter de construire. Mais nous ne devons pas construire pour construire».

Densité contre qualité ?

On oppose souvent densité à qualité. Même si ces notions sont souvent difficiles à concilier, Antonio Hodgers y croit. «La densité, c’est comme la température. Il y a celle que l’on annonce et celle que l’on ressent. On peut par exemple avoir des villes très denses mais très agréables à vivre». Selon lui, la qualité de l’aménagement et des architectures dépend entièrement d’une densité réussie. «N’oublions pas que le Lignon est moins dense que le Vieux Carouge»

Propriétaires, condamnés à passer la frontière?

L’accès à la propriété pour les classes moyennes est souvent rendu possible par l’achat d’un bien en France voisine ou dans le canton de Vaud. «C’est effectivement un axe de travail. L’un des objectifs du Conseil d’Etat, c’est réduire le prix de l’accès à la propriété. Avec les zones de développement, on peut déjà avoir des prix 22% inférieurs au marché libre» Toutefois, le ministre le sait bien, l’accès à la propriété demeure l’apanage d’une classe moyenne supérieure. Y’a-t-il trop de logements sociaux? «Faux, rétorque Antonio Hodgers, actuellement, il y a de la pénurie partout».

 

Jérémy Seydoux