Genève

Arriver à une immunité collective prendra du temps

21.04.2020 18h23 Rédaction

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Une étude publiée ce matin montre qu’en France le nombre de personnes ayant été infectée par le coronavirus ne dépassera pas les 6% d’ici le 11 mai. C’est près de dix fois moins que le taux espéré pour que l’épidémie s’endigue. Le point sur l’immunité collective tant recherchée par les experts scientifiques. 

Entre 60 et 70% de population touchée. Voilà ce qu’il faudrait pour atteindre la fameuse immunité grégaire ou immunité collective. 

Pour cela il faut estimer le nombre de personnes ayant déjà contracté le Covid-19, c’est là qu’interviennent les tests de sérologie. Des tests sanguins dédié à l’dentification d’anticorps.

L’étude réalisée par l’Institut Pasteur, l’Inserm et Santé publique France révèle que moins de 6% des français auront été infectés d’ici le 11 mai. On est loin du taux recherché pour que l’épidémie s’effondre sur elle-même. 

Privilégier une gestion maîtrisée

En Suisse, le même pourcentage est envisagé. Rien d’anormal d’après le médecin cantonal. Cela prouve que le confinement a porté ses fruits... mais éloigne en même temps l'immunité collective.

Puisque les vaccins prennent du temps avant validation et commercialisation, pourquoi ne pas avoir réagit tout de suite comme la Suède, qui n’a pas imposé de confinement à ses habitants afin d’atteindre un immunité de groupe? 

Il s'agit d'un choix mûrement réfléchit, explique le médecin cantonal Jacques-André Romand, voué surtout à ne pas surcharger les hôpitaux. 

Laisser entrer le risque

Avoir été infecté ne garantit pas forcément une immunité totale, mais l’assurance que la maladie sera moins virulente si elle se déclare à nouveau. Un assouplissement du confinement permettrait une transition en douceur, avec une rechut moindre, vers l’immunité grégaire. 

Quant à un vaccin valable, il ne devrait pas voir le jour avant 12 à 18 mois. Des essais sont cependant déjà en cours en Angleterre.  

 

Julie Zaugg