Genève

Au Grand Théâtre, les notes de frais à revoir

20.11.2019 17h34 Rédaction

Grand Théâtre

Après les autorités de la ville, c’est au tour du Grand Théâtre de faire son introspection autour de son train de vie. Les notes de frais de ses directeurs et cadres cumulent 460’000 CHF entre 2017 et 2018. Les chiffres émanent de l’Opéra lui-même qui a commandé un audit. Le document a fuité dans la presse hier.

Le trio de tête
En tête, le directeur du Ballet est le plus dépensier durant la période analysée. 165’000 francs de frais, largement absorbés par ses 209 jours passés à l’étranger dans le cadre de ses fonctions, soit 68 voyages. Idem pour l’ancien directeur Tobias Richter. Ses 58’000 francs de frais s’expliquent par ses nombreux déplacements pour renégocier certains contrats et revoir les productions en raison des retards pris par le chantier du Grand Théâtre. Enfin, l’actuel directeur Aviel Cahn, 52’000 CHF. En plus d’assumer la direction de l’opéra des Flandres, de nombreux allers-retours et séjours à Genève se sont imposés à lui pour préparer son arrivée.

Rien d'illégal
Au total, ce sont 460’00 francs passés au crible concernant 14 cadres de l’institution. Accessible publiquement courant décembre, le rapport pointe surtout un manque de rigueur dans la justification des dépenses: absence de tickets, petits retraits en cash, mélange entre frais de représentation et frais de fonctionnement. On promet des règles plus strictes. 

1 millions de francs d'invitations
Reste que d’autres chiffres interrogent: le salaire de la présidente de la fondation du Grand Théâtre, l’avocate Lorella Bertani: 100’000 francs annuels. Ainsi que les nombreuses invitations aux spectacles offerts aux élus de la ville et du canton. Soit la moitié des invitations distribuées. Près de 3000 pour un montant de 472’00 francs. 

Jérémy Seydoux

«Tous les frais qui ont été faits sont justifiés par des déplacements professionnels.»