Genève

Delphine Bachmann reprend les rênes du PDC Genève

10.07.2020 16h16 Rédaction

Delphine Bachmann

Changement de visage à la tête du PDC genevois: Delphine Bachmann succède à Vincent Maître. Pas beaucoup de surprise puisque la jeune femme de 32 ans était la seule candidate pour le poste. En prenant la présidence du parti, Delphine Bachmann a à cœur de «se mettre au service du parti, de ses membres et de la population du canton de Genève». 

La députée le sait: il faut les épaules solides pour assumer la présidence d’un parti. «Un parti, c’est comme une famille, on en choisit pas forcément les membres. Mais c’est également ce qui fait sa richesse», déclare celle qui se réjouit de partager à l’interne du parti ainsi qu’avec les autres formations politiques. 

Il faut dire que la politique, c’est presque héréditaire. Delphine Bachmann s’estime chanceuse d’avoir été élevée dans une famille où le débat démocratique était très vivant. Mais la petite-fille de Guy Fontanet, ancien conseiller d’état PDC, est formelle: «Si je suis aujourd’hui au PDC, ce n’est pas uniquement par ancrage familial mais parce que je partage ses valeurs.»

Un parti en plein questionnement

La jeune femme prend donc la tête d’un parti aujourd’hui en plein bouleversement. Une question, notamment, agite les débats: faut-il se débarrasser du C (pour Chrétien) de PDC? Pour Delphine Bachmann, cette question doit être posée à l’interne du parti, tant au niveau fédéral que cantonal. Elle ne souhaite toutefois pas que le parti oublie ses racines, les valeurs chrétiennes étant à la base du PDC. «Réformer et réfléchir au nom, oui. Oublier d’où on vient, non», scande-t-elle. Hors de question pour Delphine Bachmann de remettre en question les valeurs et la ligne politique de son parti. 

 

Un basculement à gauche ?

Une ligne politique qui est pourtant parfois très différente selon les régions. Ces divergences sont normales, selon la nouvelle présidente du PDC genevois, qui se réjouit que sa formation régionale soit progressiste et dans l’ouverture à l’autre. Cela signifierait-il un glissement du PDC vers la gauche? Delphine Bachmann n’est pas de cet avis: «Les questions de société n’appartiennent pas à la gauche et ce n’est pas parce que nous y sommes ouverts que nous somme de gauche.»

Une autre question taraude le parti démocrate-chrétien, surtout depuis les dernières élections fédérales: les alliances. Traditionnellement de pair avec le PLR, cette entente semble de moins en moins évidente. Delphine Bachmann reconnait que PLR et PDC partagent beaucoup de valeurs communes mais qu’il ne pourra y avoir de réelle entente que si les deux partis acceptent leurs divergences. 

 

Léa Frischknecht