Genève

Des étudiants rencontrent un condamné à mort

28.02.2019 15h13 Rédaction

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Le film Free men, réalisé par Anne-Frédérique Widmann, raconte l’histoire de Kenneth Reams, condamné à mort à tort et enfermé depuis 25 ans en Arkansas. Des projection spéciales ont été organisées, suivies d’un échange téléphonique avec le détenu. Nous avons assisté à une de ces séances avec des classes du postobligatoire genevois.

A l’âge de 18 ans, Kenneth Reams participe à un braquage qui va mal tourner, son complice tue un homme. Il se retrouve condamné à mort pour un meurtre qu’il n’a pas commis. Depuis 25 ans, il est isolé dans une cellule de la taille d’une salle de bains. Il garde toujours l’espoir d’en sortir. Kenneth s’évade grâce à l’art et de brèves conversations téléphoniques.

"Ici on peut voir des gens qui marchent dans la rue mais qui sont en prison dans leur tête. Je trouvais vraiment beau de le voir aussi libre tout en étant en prison" partage Tristan, en dernière année d'école de commerce.

"Pour moi, il y a vraiment eu une évolution de mon ressenti avant et après le film. On a vraiment envie de l'aider" confie Joaquim, aussi étudiant à Nicolas Bouvier.

Une rencontre qui aura sûrement une suite. Certains étudiants souhaitent écrire à Kenneth, d’autres raconter son histoire et relayer son combat.

Après plus d’un quart de siècle, le détenu peint, sculpte et continue à se battre pour sa liberté. Cette quête pour la liberté est commune pour l’ensemble des êtres humains d’après Widmann. «On se demande tous comment on va donner un sens à notre vie avec ce qui nous est donné», explique la réalisatrice. Le documentaire est actuellement projeté au Cinerama Empire à Genève.

                                                                                                                                    Priscilia Chacón

 

 

 

«The Last Mile», réalisé par Kenneth Reams 

«Le dernier kilomètre est un terme inventé dans la prison de Sing Sing (New York). Il fait référence à la distance apparente à laquelle un condamné doit se rendre de sa cellule à la chambre mortuaire le jour de son exécution. Le trajet d’une cellule à l’autre est court, mais la distance est psychologiquement vaste. Au bout de ce couloir se trouve une porte imposante et menaçante. De l'autre côté de celle-ci se trouvent l'oubli et l'éternité. Les prisonniers l'appellent le dernier kilomètre».  

 

«Lethal Injection», réalisé par Kenneth Reams

«L'injection létale a été proposée pour la première fois comme méthode d'exécution à la fin des années 1880 dans l'État de New York, mais cette proposition a été rejetée. Une proposition de 3 médicaments a ensuite été approuvée par la législature de l’Oklahoma en 1977. Peu de temps après, d’autres États ont suivi l’Oklahoma. En décembre 1982, le Texas est devenu le premier État à utiliser cette procédure».