Genève

Des pinceaux internationaux pour raconter l'après-Covid

04.05.2020 19h00 Rédaction

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Cinquante-quatre artistes en provenance de sept pays différents racontent leur vision du monde après le COVID. L’exposition virtuelle s’appelle « Renaissance », elle a été imaginée et mise en place par l’association EMA de Vernier. Le but : vendre des œuvres en lignes pour faire des dons aux différentes associations actives en cette période de crise.

De France, de Genève, d’Amérique latine, ils sont originaires d’un peu partout dans le monde et ont utilisé leur pinceau pour raconter leur pays, impacté par la crise sanitaire.

Parmi les cinquante-quatre artistes représentés dans l’exposition «Renaissance», un couple d’Italiens, dont le pays a été touché de plein fouet par la pandémie. «Au début, il y a eu la peur de la mort, de la pandémie, du virus. Cette peur qui te prend et qui t’étouffe. Celle qui terrorise. Mais après il y a eu l’anxiété… l’anxiété de se retrouver seul chez soi. Et c’est ça qui nous a touché en tant qu’artiste», explique Vincenzo Brandi. «On est d’abord resté abasourdi. Ça nous semblait complétement absurde, comme quelque chose qui n’aurait jamais pu nous arriver. Et au final, nous avons tous été touchés d’une manière ou d’une autre. C’est vraiment étrange», ajoute Francesca Romana Tessardi.

Du monde entier à Vernier

Tous les deux vivent en Calabre, région touristique de l’Italie, aujourd’hui déserte… A 1’500 km de Vernier. C’est pourtant bien dans la petite commune genevoise qu’est née l’idée du projet «Renaissance». L’artiste français François Bianchi et l’association locale EMA Art et Terroir. «Au début, une quinzaine d’artistes ont répondu. C’était au-dessous de nos attentes, puis ça a pris de l’ampleur», raconte Marc Baggiano, cofondateur de l’association.

Le but : raconter l’après coronavirus à travers les pinceaux. Les tableaux sont en vente, 70% des recettes iront à des associations genevoises et françaises. Les 30% restants seront partagés à parts égales entre tous les artistes participants.

«Ce qui nous a plu aussi dans l’idée, c’est qu’elle nous donne une nouvelle dynamique. On découvre des artistes d’un peu partout dans le monde. Pour nous, ça a été intéressant de voir aussi les visions des autres artistes, ailleurs sur terre. L’Italie pour nous, mais aussi le Maroc, le Congo… c’était beau de se confronter, même si c’est à distance », explique Francesca Romana Tessardi

Les œuvres sont pour le moment visibles virtuellement sur le site de l’association EMA. A termes et après le confinement, le but est d’en faire une exposition itinérante réelle.

Lea Job