Genève

Didon et Énée s’offre à voir au Grand Théâtre

03.05.2021 20h08 Rédaction

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Ce soir, lundi 3 mai, le site internet du Grand Théâtre diffusera, à 20h30, une captation de «Didon et Énée», un opéra d’Henry Purcell. Une production à ne pas rater et dont Guy Cherqui est sorti «étonné voir étourdi, presque interdit». Le célèbre critique d’opéra qui officie pour le blog Wanderersite.com a fait des quelques privilégiés qui ont pu assister au spectacle en présentiel. «C’est une production qui mêle, de manière très originale, la danse et le chant. De façon parallèle, à l’image de tresses qu’on tresse et qu’on détresse», commente Guy Cherqui. 

Pour le critique, cette version de l’opéra d’Henry Purcell n’a pas été déstructurée à proprement parler. «C’est comme une sorte d’iceberg. Il y a la partie émergée, Didon et Énée. Mais dans Didon et Énée, les personnages pensent et ressentent, c’est la partie immergée. Cette oeuvre nous donne à voir les deux parties de l’iceberg.» Pour lui, la production a le mérite de proposer l’oeuvre à un public du 21ème siècle, sous un angle qui peut élargir l’assise du public. 

Une cheffe extraordinaire

À la tête de cette production, une femme: Emmanuelle Haïm. «On n'a pas appelé Emmanuelle parce que c’est une femme mais parce qu’elle est extraordinaire», commente le critique. Pour Guy Cherqui, c’est la curiosité et l’audace scénique de la cheffe qui font sa réputation au niveau européen. «Et ça, c’est rare dans le milieu baroque.»

Après une dizaine d’année de «gentille médiocrité» à Genève, Guy Cherqui se réjouit de voir de nouveaux spectacles de grande qualité programmés à Genève. «On arrive, depuis deux ans, à voir des spectacles qui replacent, en peu de temps, le Grand Théâtre au rang des grands théâtres novateurs d’Europe Occidentale.»

 

Léa Frischknecht