Genève

Faut-il étendre la vaccination contre la Covid-19 aux enfants ?

27.04.2021 19h39 Rédaction

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C’est une déclaration parue dans la presse alémanique qui a mis le feu aux poudres : « Nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour que la vaccination soit accessible pour les enfants et les adolescents dès que possible. » Ces propos viennent d’Anne Levy, la patronne de l’OFSP. Quand elle dit cela, elle reprend la stratégie de vaccination parue mi-avril. Mais « le dès que possible » donne l’impression que les choses se bousculent.

Un peu plus tard l’OFSP, a tempéré en quelques mots. « La vaccination des enfants n'est pas encore prévue pour l'instant. Les données scientifiques font encore défaut pour ces groupes d'âge. Des études sont en cours. »

Les laboratoires avancent en sous-marin

Sauf que les fabricants de vaccins eux prévoient de vacciner les enfants dès le berceau. Et les deux pharma les plus avancées dans ces essais à grande échelle sont Moderna et Pfizer bio N tech - les vaccins les plus utilisés en Suisse. Ces entreprises communiquent peu mais font le maximum pour décrocher leur homologation.

Actuellement, ces pharmas réalisent leurs essais avec les mêmes vaccins, les posologies sont adaptées. Des milliers d’enfants sont vaccinés dans le cadre de ces protocoles en Amérique du Nord et en Europe sur les enfants de plus en plus jeunes, dès l’âge de 6 mois.

L’OMS préfère prendre le temps

A qui revient la décision finale ? Là; ce ne sont pas les cantons qui ont la main mais SwissMedic -  l’Institut des produits thérapeutiques. Une recommandation de la Commission fédérale pour les vaccinations souhaite un début après la rentrée ou début 2022, cela pourrait aller vite d’autant plus que la Suisse a commandé 35 millions de doses.

L’Organisation Mondiale de la Santé, pourtant favorable aux vaccins, se montre très prudente. Les recommandations sont claires pour le vaccin Pfizer Bio N tech : il ne faut pas vacciner les moins de 16 ans et pour Moderna, rien non plus pour les moins de 18 ans. Il n'y a aujourd'hui aucune preuve pour se lancer dans une campagne de vaccination pour les enfants et les jeunes adolescents, selon l’OMS.