Ignazio Cassis en Afrique: des opportunités pour Genève
Cette semaine, Ignazio Cassis effectue une tournée sur le continent africain. Le conseiller fédéral souhaite que la Suisse ne se cantonne pas à un rôle humanitaire et diplomatique. L’objectif est de développer les échanges commerciaux. D’un point de vue genevois, l’Afrique reste un partenaire incontournable.
Ignazio Cassis, le patron du DFAE se rend dans quatre pays, accompagné entre autres du conseiller national Nicolas Walder (Verts/GE). Si on s’en tient aux chiffres, les relations commerciales entre Genève et l’Afrique représentent une goutte d’eau. Seulement 1% des exportations du cantonales parmi lesquelles des produits pharmaceutiques, des machines industrielles et des montres.
L’horlogerie réalise un chiffre d’affaires en Afrique d’à peine 100 millions de francs par an. A titre de comparaison, Genève exporte 60 fois plus de montres en Asie.
Les importations rapportent davantage que nos exportations
Les achats de Genève en Afrique sont beaucoup plus lucratifs. Près de trois cents entreprises de négoces achètent sur le continent noir des matières premières, des hydrocarbures (pétrole, gaz) des graines (café, cacao) des métaux, des minerais, des produits agricoles. Genève est la première place mondiale de négoce de matières premières. La plupart des marchandises ne passeront donc jamais physiquement par le canton de Genève mais cette activité garantit de précieuses ressources fiscales.
Les objectifs commerciaux de la Confédération
La Genève internationale entre aussi action pour développer les relations économiques par le biais de nombreux partenariats. Les acteurs de la finance et les nombreuses ONG sont des acteurs de choix. Le plan de Berne pour renforcer les liens avec l’Afrique sub-saharienne mise sur la durabilité et la numérisation.
Alors que la population de l’Afrique s’apprête à doubler d’ici trente ans pour atteindre 2,4 milliards d’habitants, Genève et la Confédération se placent en première ligne pour conquérir ce marché très convoité.