«J'ai commencé à écrire pendant la guerre»

De passage à Genève pour le festival «Voix de fête», Gaël Faye s’est confié à quelques heures avant de monter sur la scène de l’Alhambra.

Souvent considéré comme une bête de scène, l’auteur-compositeur-interprète et aussi écrivain explique simplement que tout passe par l’amusement sur scène ainsi que par «un public très généreux». Son rapport avec celui-ci est particulier et le rappeur monte sur scène, toujours avec la même ambition: «rendre unique le moment présent et ne pas reproduire le même concert que la veille».

L’apparition de l’écriture durant la guerre

Ayant vécu une enfance heureuse au Burundi, Gaël Faye a vu éclater une guerre civile lorsqu’il avait 11 ans. Une période qu’il n’oublie pas et durant laquelle il a fallu se reconstruire. Ce renouveau, l’artiste l’a trouvé grâce à sa plume: «La chance que j’ai eu c’est de trouver du réconfort dans l’écriture». Cette thérapie lui aura servi à s’apaiser et comprendre son environnement, explique-t-il.

La rencontre du rap

Arrivé en France à l'adolescence, une rencontre entre jeunes dans une maison de quartier lui a permis de découvrir la collectivité et la créativité. À ce moment clé de sa vie, le jeune Gaël peinait à trouver un espace de liberté lorsque la culture du hip-hop l'a accueilli à bras ouvert en lui disant: «viens comme tu es et, surtout, fais-en une force». Depuis le rappeur s'est installé dans le milieu musical francophone et ne s'est pas arrêté là puisque son premier roman, «Petit Pays», s'est vendu à plus d'un million d'exemplaires et a gagné de nombreux prix, dont le Goncourt des Lycéens.