Genève

Janine Dunand, au cœur des nuits genevoises

20.01.2018 12h27 Rédaction

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Reine incontournable des nuits genevoises depuis les années 80, elle dirige le très sélect Java Club depuis 13 ans. Successivement patronne du Midnight puis du Baroque, elle vient d’ouvrir le Café Bach aux Eaux-Vives. Janine Dunand ne fume pas, ne boit pas, ne se drogue pas: le secret pour tenir? Entretien avec une femme qui se définit comme «normale» mais qui a dédié sa vie à ses affaires.

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Les nuits dorées de Genève

«Genève n’est pas mieux que Lausanne. Elle plaît à un public haut de gamme.». La femme d’affaires en connaît un rayon, elle qui fait se trémousser le gratin de la cité depuis plus de 30 ans. «Aujourd’hui, ce sont les enfants de mes premiers clients qui viennent nous voir.» ajoute celle qui revendique être «la meilleure cliente Dom Pérignon de Suisse», sans s’aventurer dans le détail des chiffres. Un souvenir, celui de l’anniversaire d’un jeune homme accompagné de 40 convives: «Tout ses amis l’attendaient en rang. C’était à l’époque où on faisait ces flacons en cristal, remplis de vodka, en forme de Kalachnikov. Il en avait commandé 40.»

 

Au-dessus des lois, la clope

Depuis l’instauration de la nouvelle loi interdisant de fumer à l’intérieur des lieux publics, la vie est plus dure pour les restaurateurs et commerçants. Difficile même, selon ses dires, de faire respecter la loi à tous les clients: «C’est une question de génération. Les jeunes sortent facilement dehors pour fumer. L’ancienne génération, c’est plus délicat. Certains refusent tout simplement.»

 

Les rambos de l’entrée

Réagissant aux épisodes de violences observés à Genève et impliquant les services de sécurité des établissements nocturnes, Janine Dunand se montre rassurante: «Le personnel de sécurité est aujourd’hui carté, formé, il n’y a plus de dérapages». Elle ajoute avoir conseillé à ses employés de regarder l’émission Pascal le grand frère, inspirante selon elle sur la manière de régler les conflits. Elle nie l’existence d’arrière-salles où les clients turbulents seraient passés à tabac.

 

Jérémy Seydoux