Genève

L’avenir des Jeux Olympiques 2020 toujours flou

22.03.2020 19h16 Rédaction

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Les compétitions sportives semblent toutes aller vers le même destin: annulation ou report, à l’image de l’UEFA qui a décidé de reporter son Euro de football à l’année prochaine. Quid des Jeux Olympiques qui doivent débuter le 24 juillet prochain à Tokyo? C’est le flou total. Le CIO ainsi que Swiss Olympics refusent de se prononcer pour l’instant, jugeant qu’il est encore trop tôt pour prendre une décision. Pourtant, nombreuses voix commencent à s’élever contre le maintien des Jeux aux dates prévues. Une des raisons? L’impossibilité pour les athlètes de s’entraîner correctement et pour les fédérations d’organiser les épreuves de qualifications.  

Le nageur Jérémy Desplanches en pâtit. Alors que jusqu'à la semaine dernière, il était dans l’eau 30 heures par semaine, le voici désormais confiné chez lui, depuis les décisions du Conseil fédéral de fermer tous les centres sportifs du pays. Si le genevois continue la musculation dans son salon, l’entraînement est loin d’être aussi optimum. «Ce que je fais aujourd’hui représente 5% du travail que je peux faire normalement dans une piscine.» Le problème principal, selon lui, c’est de ne pas pouvoir se projeter. «Ce que nous avons besoin, c’est d’avoir un objectif chronologiquement précis. On a besoin de savoir si on doit être prêt en août. Et si les Jeux sont repoussés, il faut savoir si on doit décaler toute la préparation.»

Du côté de Swiss Olympics, on reconnaît que la situation des athlètes est très difficile. Florian Peiry, assistant chef de mission Tokyo 2020, explique que la faîtière continue de se préparer comme si les Jeux allaient se tenir aux dates prévues mais que les critères de sélection vont évidemment devoir évoluer. «Nous essayons de discuter avec les athlètes pour qu’ils puissent continuer à s’entraîner.» C’est toutefois le CIO qui prendra la décision finale. Une décision qu’il faudra respecter mais que Florian Peiry espère en accord avec l’avis des athlètes et du pays hôte, le Japon. 

 

Léa Frischknecht