Genève

La colère autour des nouveaux aménagements cyclables monte d’un cran

16.06.2020 20h24 Rédaction

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Polémiques dès leur apparition, les nouvelles pistes cyclables font désormais l’objet d’une lettre écrite par le Groupement Transport et Économie (GTE) au Conseil d’État. La demande vise à supprimer les aménagements placés sur des axes structurants de la ville. Nicolas Rufener, vice-président du GTE, explique les raisons de cette démarche.

Il commence par déplorer le manque de dialogue entre le Conseil d’État et les milieux économiques et rajoute que le gouvernement genevois semble déjà avoir préparé la pérennisation de ces nouveaux aménagements. Sur les pistes cyclables en elles-mêmes, Nicolas Rufener affirme qu’une «simple règle de trois démontre qu’il est illusoire de penser que cette politique d’entrave au trafic automobile soit compensée par du report modal». À propos de Serge dal Busco, Nicolas Rufener en veut au conseiller d’État, car il estime que celui-ci vient du monde de l’entreprise et qu'un dialogue aurait été possible.

Quant à l’argument du temps qu’il faut accorder aux Genevois pour que les aménagements gagnent en popularité, Nicolas Rufener rétorque : «si on doublait le nombre de cyclistes à Genève, on arriverait à un taux record inconnu en Suisse et, pour autant, le transfert modal ne correspondrait de loin pas aux voies de circulation qui ont été supprimées».

 

Rafael Pacheco