Genève

La priorité du DIP: maintenir le lien entre l’école et les élèves

22.03.2020 20h25 Rédaction

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Voilà une semaine que les écoles suisses sont fermées. L’occasion de tirer un premier bilan avec conseillère d’état genevoise en charge de l’instruction publique. Anne Emery-Torracinta le rappelle, les mesures sont, pour l’instant, prévues jusqu’à la fin des vacances de Pâques. D’ici-là, l’objectif principal pour les enseignants, les parents ainsi que les élèves, est de maintenir un lien avec l’école et d’approfondir les connaissances déjà acquises. «C’est d’autant plus important pour les élèves qui ont des difficultés ou qui ne sont pas très scolaires. Ce sont eux qui risquent de décrocher.» 

Pour ce faire, les enseignants sont largement invités à donner du travail à leurs élèves grâce à un système de classe virtuelle mis en place par l’EPFL. Pour les professeurs les moins high-tech, il est également possible de faire parvenir le travail par la Poste. Pas des vacances donc, mais il n’est pas demandé aux parents d’avancer dans le programme scolaire ni d’enseigner aux enfants de nouvelles leçons. «D’autant plus que, comme le rappelle la conseillère d’état, tout le monde n’est pas égal dans cette situation.»

 

Et après Pâques?

«La situation est inédite. On doit donc faire avec les moyens du bord et inventer de nouvelles solutions», explique Anne Emery-Torracinta. La priorité du DIP? Que chaque élève, de tous degrés, puisse valider sereinement son année scolaire. Pour la suite, il faudra voir. Comme l’explique la conseillère d’état, les cantons se coordonnent pour imaginer divers scénarios en cas d’une prolongation de la crise. Le report de la rentrée scolaire est notamment envisageable. 

En attendant, Anne Emery-Torracinta espère que cette crise majeure qui bouleverse nos institutions permettra de mettre en avant certaines améliorations possibles, notamment au niveau de certaines procédures. 

 

Courage!

Anne Emery-Torracinta remercie les collaborateurs de tous les échelons du DIP pour leur gestion de cette situation exceptionnelle. Et alors que le bilan suisse et genevois s’alourdit, elle rappelle que «la priorité des priorités, c’est la santé de la population. L’école viendra dans un deuxième temps mais pour l’instant, il faut que les gens restent chez eux.» C’est d’ailleurs pour éviter de faire sortir les familles et de risquer une plus grande propagation du virus que la fermeture des établissements scolaires a été décidée. 

Dès lors, un mot d’ordre pour les citoyens et citoyennes: «Courage! Sachez que vos autorités sont avec vous et nous faisons le maximum pour assurer le bien-être de tout le monde».

 

Léa Frischknecht