La situation devient critique pour les clubs genevois

Ils ont été les premiers à fermer et pourraient être les derniers à rouvrir. Les clubs genevois subissent la pandémie de plein fouet. Pour beaucoup, la situation ne peut plus durer. Un mouvement collectif est en marche pour garder la tête hors de l’eau.

Plusieurs centaines de milliers de francs, c’est l’estimation du manque à gagner pour les clubs genevois. En deux mois leur situation est devenue précaire. 

Le crédit d’aide aux entreprises culturelles, mis en place par le canton risque d’être insuffisant si la situation perdure. Et les gérants de ces lieux n’ont pour l’heure aucune perspective quant à une réouverture. 

Le fondateur du Village du Soir à carouge à bien une idée de l’aide qu’il aimerait recevoir. Un geste sur les loyers en les payant au prix coutant au propriétaire, mais pas seulement. "Il faudrait que l'Etat abandonne ses taxes durant les prochaines années", explique Seb Courage. 

Garder le lien

Mais en attendant, d’autres initatives se mettent en place. Comme une vente de T-shirt "Post Tenebras Lux" en soutien au Village du Soir, qui permettra à celui qui le porte, après le déconfinement, d'entrer dans le lieu, tel un pass. 

Pour garder un contact avec le public et les DJs, le collectif WAV33 a lancé les Résiliences Sonores. Des live stream musicaux, avec un système de soutien pour les artistes, eux aussi très impactés par la crise. Le tout depuis des lieux de vie nocturne tel que la Gravière. 

Se faire entendre d'une voix

La Gravière et dix autres clubs font partie du collectif Le Grand Conseil de la Nuit, la faîtière des lieux culturels et de vie nocturne à Genève. Il lancera demain une campagne pour les promouvoir en cette période compliquée

Le 27 mai, date de la prochaine annonce du Conseil Fédéral sur le dé confinement, est attendue de pied ferme. Avec la crainte que le bout du tunnel ne soit pas visible avant 2021.  

Julie Zaugg