Genève

Le dispositif de mobilité douce ne convainc pas Mauro Poggia

29.06.2020 17h30 Rédaction

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Le marquage au sol qui a accompagné le dispositif provisoire pour promouvoir la mobilité douce fait grincer des dents.  

On a pu voir en effet du marquage rose pour les bandes cyclables, des marques de pieds jaunes à profusion sur les zones piétonnes et même des empreintes de pattes de chiens. Rien qui ne soit en effet répertorié dans le code de la route, même si cela peut faire sourire certains. Sans oublier que des petits rigolos en ont profité pour ajouter à quelques endroits un pictogramme d’avion.

Reste que le Département des Infrastructures a demandé à la Ville de reprendre la totalité de ces marquages insolites pour les rendre conformes. 

Débat au sein du Conseil d'Etat

Pierre Maudet dans une publication sur son site internet a exprimé une certaine distance par rapport à ce projet de mobilité douce. Non pas que le conseiller d’Etat soit contre les déplacements à vélo mais pour lui, si l’intention est bonne, la manière ne l’est pas.

Le dispositif provisoire, sur fond de «créativité peinturluresque», écrit-il, «achève de compliquer la vie des différents usagers de la route». Pour lui, il aurait été plus cohérent de réaliser un plan de mobilité basé sur une concertation élargie, au sein du Conseil d’Etat évidemment, mais aussi en impliquant les entreprises genevoises. Ça, c’est le patron de l’économie qui le dit. Ces mesures fâchent également le patron de la santé et la sécurité, Mauro Poggia. Il l'a d'ailleurs exprimé lors d'un rassembement MCG ce dimanche, en parlant "d'escroquerie".

"Je ne brise pas la collégialité en m'exprimant de la sorte", explique-t-il, "je dis juste que mon opinion n'est pas celle qui a été annoncée comme "celle du Conseil d'Etat". Et de rajouter, "Je veux bien être solidaire mais jusqu'à un certain point".