Genève

Les agresseurs présumés du Petit Palace devant la justice

19.05.2020 19h41 Rédaction

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L’agression de cinq femmes en août 2018, tabassée à la sortie d’une discothèque, avait suscité l’indignation. Aujourd’hui, les agresseurs présumés, originaires de Haute-Savoie sont face à la justice française, au Palais de Justice de Thonon-les-Bains.

Sur place, les mesures sanitaires renforcent la tension. Dans la salle d’audience, le masque est obligatoire. Pas facile dans ces circonstances pour les avocats de poser des questions audibles. « Lorsqu’on porte un masque, ce n’est pas facile de déceler les émotions  notamment », regrette Me Laurent Pascal, avocat de la défense. La distance de sécurité sanitaire est de mise, même pour les journalistes, fortement présents aujourd’hui.

«Pour moi, tout le monde se souvient très bien» 

Car ce procès intéresse. Cinq potentiels agresseurs et cinq victimes. Des actes d’une violence extrême. Les prévenus sont d’abord entendus sur leur personnalité. Ils racontent leur situation familiale. Plusieurs ont déjà des condamnations à leur actif, mais aucun ne se décrit comme agressif. Tous nient les faits, sauf un. Il se place comme pacificateur, « pour moi tout le monde se souvient très bien» a-t-il déclaré.

Face aux accusés pour la première fois

Dans la même salle, les plaignantes sont entendues. Elles sont face aux accusés pour la toute première fois. Il s’agit de cinq femmes, dont une mère de quatre enfants. Dans leur voix, beaucoup d’émotion. Dans les gestes, encore de la peur. Deux d’entre elles portent une charlotte et un masque pour être le moins reconnaissable possible.

« C’est leur seule demande ; que les agresseurs reconnaissent les faits », explique Me Robert Assaël, avocat de la partie plaignante. «Une telle violence n’est pas tolérable dans un État de droit.»

Me Laurent Pascal, avocat de la défense dont le client risque jusqu’à 20 ans de prison, espère éclaircir rapidement les choses. « Ce que j’attends, dans ce dossier, c’est qu’on fasse la vérité. Elle est dans le dossier, mais les témoignages sont embrouillés. »

Le procès se poursuit demain à Thonon-les-bains.

La réaction de Me Laurent Pascal, avocat de la défense