Genève

Les fleuristes se préparent à rouvrir

17.04.2020 18h35 Rédaction

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Certaines professions ont été autorisées hier par le Conseil fédéral à reprendre le travail dès le 27 avril. C’est le cas des fleuristes. Dès aujourd’hui, producteurs et vendeurs de fleurs s’organisent pour faire face à une demande qui s’annonce forte au mois de mai. 

Énorme pression sur la production indigène

La bonne nouvelle annoncée hier apporté un beau rayon de soleil sur les serres de Satigny. Sur 12 000 mètres carré, Charles Millo produit notamment tulipes, hortensias et autres roses de jardin. Selon lui, la réouverture annoncée des magasins de fleurs met une énorme pression sur des producteurs locaux. «95% de la production vendue en Suisse est importée en temps normal. Or, ces importations sont inexistantes car les frontières sont fermées. Ce qui fait que la pression sur la production indigène est énorme. Donc, on va devoir choisir qui on va livrer. On va privilégier les clients avec qui nous travaillions avant le COVID-19, justifie-t-il.» 

Pertes financières chiffrées à 350 000 francs

Ces pertes financières depuis le début de la crise, Charles Millo les chiffrent à 350 000 francs. Sans un coup de pouce supplémentaire de la confédération, ce trou financier qui pourrait être fatal à son entreprise. «On a certes demandé les aides fédérales mais il faudra les rembourser. Mais je vais bien réfléchir avant de les toucher ou tout simplement tout arrêter pour éviter le surendettement et ne pas pouvoir rembourser ces montants, s’inquiète le producteur de fleurs.»   

Filtrage des entrées et distances sociales dès le 27 avril 

A Meyrin, chez Roussillon fleurs, producteur et vendeur de fleurs, on se prépare à rouvrir la porte du parking dans moins de 10 jours. Comment donner accès au jardin et aux tunnels habituellement en libre-service? Même si tout n’est pas encore décidé, les gérants de l’établissement ont déjà imaginé des solutions pour accueillir leurs clients en toute sécurité. Comme dans les supermarchés, filtrage des entrées et distances sociales seront en vigueur. Pour les sept employés qui travaillent chez ce fleuriste, le port du masque est aussi envisagé. 

Dans la branche, 60% du chiffre d’affaire est réalisé entre mars et juin. La fête des mères et le mois de mai à venir pourrait bien s’avérer déterminant pour son avenir.  

Denis Palma