Genève

Les opposants au quartier des Vernets ne lâchent rien

25.09.2020 19h32 Rédaction

redac

L’effet suspensif demandé par les opposants au projet immobilier du quartier des Vernets a été accordé ce vendredi par le Tribunal administratif de première instance pour la construction de l’un des quatre bâtiments.

Les opposants, qui étaient une trentaine à manifester ce soir devant la caserne, contestent de nombreux écarts entre le Plan localisé de quartier et les autorisations définitives au niveau architectural. Ils dénoncent des appartements mal conçus et veulent un redimensionnement du projet à la baisse. «L'Etat est juge et parti, il a violé des lois, il a violé des réglements, nous voulons que l'hôtel et les bureaux prévus dans ce périmètre soient supprimés», a déclaré l'un des organisateurs de la manifestation. Et de s'en prendre à Antonio Hodgers: «Il accumule les contre-vérités, pour ne pas dire pire»

Réponse cinglante d'Hodgers

Invité du Journal, le Président du Conseil d’Etat a répondu aux critiques de façon cinglante. «Les opposants que je connais habitent de beaux logements, avec des loyers défiant toute concurrence. Quand je vois leur moyenne d’âge, je me demande quel message ils ont à l’égard de la jeunesse.» Et Antonio Hodgers d’ajouter: «Ce n’est pas mon projet, mais celui des Genevois, accepté par plus de 68% de la population en 2016.»

Sur le fond, le magistrat reconnait que le projet est dense, «mais pas plus que la Jonction ou Plainpalais. Sauf qu’ici, il n’y aura pas de voitures en surface, mais des arbres, une école et un accès direct à l’Arve.»

Interrogé sur le modèle de développement économique, Antonio Hodgers évoque «l’hypocrisie genevoise. Nous créons beaucoup d’emplois, mais pas de quoi loger ces gens, qui sont obligés d’aller habiter en France. Du coup, il y a 650’000 passages chaque jour à la frontière.»  Et le magistrat écologiste de conclure: «Je suis partisan d’un développement économique plus modéré et endogène.»

L'interview complète d'Antonio Hodgers