Genève

Manif’ cycliste: «Les organisateurs s’exposent à des poursuites»

24.05.2020 20h01 Rédaction

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Alors que l’Ordonnance Fédérale qui interdit les rassemblements de plus de cinq personnes dans l’espace public est toujours en vigueur, les polices cantonales romandes ont du faire face à plusieurs attroupements, notamment à Lausanne et à Genève. Ce matin encore, la police genevoise est intervenue pour disperser un groupe de jeunes qui avait organisé un match de football à Vessy. Un dispositif qui n’a pas été mis en place le lundi 18 mai, lors de la manifestation de cyclistes dans les rues du centre-ville. La commandante de la police genevoise, Monica Bonfanti, explique que les forces de l’ordre ont du faire une pesée d’intérêts. Les cyclistes étant plus de 1500 et très mobiles, il aurait été impossible pour les effectifs présents de disperser tout le monde. «Nous avons limité les dégâts mais il y aura des suites du point de vue pénal», affirme la cheffe de la police. En effet, si la scène politique ne semble pas s’accorder sur les conséquences qu’encourront les participants de la manifestation, Monica Bonfanti assure qu’un rapport sera fait auprès du ministère public et que les organisateurs seront poursuivi pénalement. 

 

2015 amendes d’ordre distribuées

Depuis le début du confinement, ce sont 2015 amendes d’ordres pour non-respect des mesures sanitaires qui ont été distribuées, selon la commandante de la police. S’ajoutent à cela des contraventions qui ont été données aux enfants entre 10 et 15 ans. Un travail délicat pour la police genevoise, dans une période de déconfinement où les règles ne sont plus aussi claires qu’avant. Monica Bonfanti avait préparé ses effectifs à cette période plus floue mais regrette le relâchement de certains citoyens. «Ce qui est extrêmement dommage, c'est que la plupart de la population genevoise a fait d’énormes efforts pendant deux mois et on ne peut mettre tous ces efforts à terre. Nous aurons la facture au début du mois de juin et j’espère qu’elle ne sera pas salée.»

Les forces de l’ordre cantonale se sont d’ailleurs totalement réorganisées depuis le 23 mars dernier autour de la crise du coronavirus. Si la criminalité a chuté depuis le début du confinement, la police cantonale prévoit tout de même un retour progressif à la normale d’ici le premier juillet. Monica Bonfanti souligne également le «précieux travail des polices municipales». 

 

Léa Frischknecht