Genève

Manifestation du 4 mai, le PS demande une annulation des amendes

02.10.2020 19h31 Rédaction

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«L’État doit faire son mea culpa et annuler les amendes infligées aux personnes qui ont manifesté dès le 4 mai dernier pour le climat ». Le parti socialiste a déposé un texte en ce sens au Grand Conseil. A l’origine du mouvement, une pétition qui demandait à la fin du semi-confinement un redémarrage plus humaniste, local et durable après la crise de la covid. 

Interventions policières disproportionnées 

Frédéric Choffat a participé à ce mouvement citoyen de l’appel du 4 mai. Il se rappelle de cette envie de changement. Dans plusieurs villes suisses comme à Genève, le mouvement se manifeste dans la rue. Des personnes tracent au sol un carré de 4m2 à la craie et s’immobilisent au centre en respectant les distances requises. Encore en période d’interdiction des rassemblements de plus de 5 personnes, la police met un terme à ces actions. Après les contrôles d’identités, certains manifestants comme cette femme sont menottés et emmenés au poste. C’est le cas de Frédéric. Il dénonce une intervention policière totalement disproportionnée. 

L'Etat doit annuler les amendes et s'excuser

Il est libéré après avoir passé 3 heures dans une cellule. L’enquête étant en cours, la police n’a donc pas souhaité commenter cette interpellation. Quelques jours plus tard, Frédéric a reçu une amende de 750 francs. Pour le socialiste Sylvain Thévoz, avec le recul, l’Etat doit annuler la trentaine d’amendes délivrées mais aussi s’excuser. Réponse du ministre de la justice Mauro Poggia : pas question de s’excuser, «la confédération interdisait tout rassemblements supérieurs à 5 personnes. Ces personnes ont violé la loi», dit-il.  

Pour Frédéric Choffat, le combat continue. Un combat judiciaire mais aussi son combat «pour un monde meilleur». 

Denis Palma