Genève

Marcel Schmutz: «Il n’y a plus de respect»

03.04.2019 17h13 Rédaction

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La violence ne cesse de croître sur les terrains de football genevois. Ces bagarres, de plus en plus fréquentes, inquiètent l’Etat qui a décidé de serrer la vis. Parmi les 10 mesures proposées par le canton cette semaine: plus de communication, l’introduction d’un responsable fairplay et une meilleure formation des acteurs sur le terrain. Marcel Schmutz, arbitre de football depuis plus de 25 ans réagit positivement à ces nouvelles mesures: «C’était le moment pour qu’ils se mettent autour d’une table», se référant au conseil d’Etat et à l’ACGF.

Pour Schmutz, ces mesures, essentiellement préventives, représentent: «Un premier pas, ça sera aux clubs et aux joueurs de les implémenter correctement à l’interne». Revenant sur les formations proposées, l’arbitre mentionne les avantages: «Oui, apprendre à sentir le début d’une altercation entre deux joueurs» fait partie de compétences requises pour éviter l’intensification des conflits. Une solution plus inclusive serait peut-être de suivre l’exemple du Valais et de Fribourg. «Ces cantons interdisent les clubs communautaires», forçant les joueurs étrangers et natifs à se mélanger et jouer dans les clubs mis à disposition par les communes.

«Mais la violence n’a pas seulement augmentée dans le football, elle a aussi augmenté dans la vie courante», regrette-t-il. L’arbitre parle d’une période avec «plus des divorces, plus de séparations et du chômage croissant» qui nourrit cette colère générale. 

Chris Coupland