Genève

Mauro Poggia rappelle les jeunes à l'ordre

30.03.2020 11h11 Rédaction

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Des quais fermés et des mesures qui pourraient durcir si les règles continuent d’être enfreintes, selon Mauro Poggia.

À Genève, si beaucoup de citoyens se plient aux mesures de confinement, d’autres sont plus récalcitrants. La météo printanière de samedi a poussé de nombreuses personnes à se balader au bord du lac. Le Conseil d’état réagit et ferme les quais. Pour Mauro Poggia, conseiller d’état en charge de la santé, la sécurité et l’emploi, il est nécessaire de durcir les mesures. Il n’exclut pas non plus une fermeture des parcs si certains s’obstinent à enfreindre les règles.

S’il ne souhaite pas faire des catégories de personnes qui ne respectent pas les règles en place, le conseiller d’état déplore le manque de sensibilité de certains jeunes. Une tranche d’âge qui a tendance à se sentir épargnée par la maladie. Mauro Poggia rappelle que nous risquons toutes et tous notre vie. «Si ces jeunes nous écoutent, il faudrait leur demander s’ils seraient prêts à faire une liste des personnes qu’ils sont prêts à perdre. Je pense qu’ils ne se rendent pas compte que cette maladie touche des personnes ici, chez nous.»

Une ligne d’aide psychologique 

Une troisième semaine de confinement commence avec son lot de difficultés. Une ligne d’aide psychologique a d’ailleurs été mise en place pour venir en aide aux personnes en détresse. Car, comme le rappelle Mauro Poggia, le fait de rester chez soi n’est pas vécu de la même manière que l’on vive dans une villa ou dans un appartement étroit. Pour prendre l’air et se dégourdir les jambes, il incite les citoyens et citoyennes à partir, individuellement, redécouvrir leur quartier: «J’en appelle au bon sens des genevois.»

Tout va bien dans les hôpitaux genevois?

Alors que les HUG ont pris en charge des patients français face à la situation sanitaire compliquée de nos voisins, les autorités continuent de rassurer la population. Mauro Poggia, lui, n’aime pas dire que «tout va bien» mais que «tout est sous contrôle». 55 personnes sont aujourd’hui intubées aux HUG. C’est moins que ce que prédisaient les scénarios les plus catastrophiques mais ce sont tout de même des êtres humains qui bataillent pour rester en vie. Prudence, donc, du conseiller d’état, qui attend de voir l’état de la courbe dans les prochains jours.

 

Léa Frischknecht