Genève

Moser, un modèle d'enseignement à distance

15.01.2021 19h04 Rédaction

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Une nouvelle vague du Coronavirus peut-elle provoquer la fermeture de nos écoles ? Certains pays Européens, comme l’Allemagne ou l’Angleterre ont déjà pris cette douloureuse décision. En Suisse, même s’il n’en est pas question pour le moment, la question fait débat. A Genève, l’école Moser a été citée lors du premier confinement comme un modèle en matière d’enseignement à distance. Comment fonctionne-t-il ? 

Dans une classe du secondaire 1, les i-pad ont remplacé les cahiers et le tableau noir s’est effacé devant un écran géant. A l’école Moser, les élèves tous équipés au minimum d’un ordinateur portable. Le numérique est ici une réalité depuis plusieurs années. 

En mars dernier, l’école privée a été contrainte de fermer ses portes lors du premier semi-confinement. Et c’est à distance qu’élèves et professeurs ont poursuivi, les cours. Durant cette période, les enseignants, s’appuyaient sur la plateforme Teams pour faire la classe à leurs élèves. Un outil intuitif et interactif. La durée des cours a aussi été réduite pour s’adapter aux circonstances. 

Durant cette période, aucun décrochage scolaire significatif n’a été relevé, selon la direction de l’école privée. Un succès qu’elle explique par les règles claires qui ont été fixée dès le début: appel au début des cours, poursuite du programme et contrôle des connaissances à la fin de l'année. 

L’école Moser a été durant ce premier confinement citée en exemple en matière de d’enseignement à distance. Mais l’école privée est depuis la rentrée scolaire confrontée aux problèmes posés par les quarantaines. 

Alors que la Suisse entrera dès lundi dans un nouveau semi-confinement, les autorités se refusent cette fois-ci à fermer les écoles pour juguler l’épidémie. Mais cette position ne tiendra longtemps pas en cas de flambée de cas de Covid-19 dans les semaines à venir. 

Denis Palma 

Pour Paola Marchesini, secrétaire générale du DIP, l’école Moser est un modèle en matière de numérique même si elle est très proche de ce que le public vit aujourd’hui. «Nous avons également des caméras en classe ainsi que des openboards. Ne pas maintenir les élèves en visio-conférence pendant trop longtemps est également une question qu’on se pose.»

L'absence de wifi pas totalement résolue

Mais la situation était toute autre au début du premier semi-confinement, au printemps. C’est tout un dispositif pédagogique qui a du être mis en place par le DIP cet été. Des caméras en classe ont notamment été installées et l’usage de plateformes pédagogiques a été généralisé. Le problème de l’absence du wifi dans les écoles n’a toutefois pas été totalement résolu puisque, comme l’explique la secrétaire générale, les projets de loi visant à doter les écoles de meilleurs outils numériques n’ont pas été accepté par le Grand Conseil. Des refus essuyés avant la pandémie mais pour lesquels les écoles payent aujourd’hui le prix. «Nous avons travaillé avec des associations pour résoudre les situations les plus urgentes», rassure Paola Marchesini. 

Un autre enjeu: l’accompagnement des enseignants. Des formations en ligne ont été mises en place et des équipes de soutien pour aider les professeurs moins familiers avec l’informatique ont été constituées.

 

Léa Frischknecht