Genève

Non-consentement, où se place la frontière ?

08.03.2021 21h40 Rédaction

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La chanteuse Sonia Grimm était notre invitée ce lundi 8 mars. Avec 9 autres femmes, elle demande à ce que la définition du viol intègre la notion du non-consentement. 

Un projet de révision du Code pénal est examiné afin que le non-consentement puisse être intégré dans celui-ci.  En cette journée internationale des droits des femmes, Sonia Grimm, qui fait partie d’un groupe de victimes de violences sexuelles romandes et alémaniques, lance l’appel. Elles demandent une redéfinition du viol dans le droit pénal suisse. 

Pour la vaudoise il est évident que la légitimité de la victime se place au centre. « Il faut que toutes les têtes enregistrent que ces actes sont inacceptables » explique-t-elle. Une révision qui viendrait soutenir le recensement de ce types de violences. Particulièrement délicates, puisqu’elles surviennent souvent dans la sphère du privé. « Le problème aujourd’hui c’est que la victime a peur d’aller porter plainte parce qu’elle doit prouver qu’elle a été violée. Comment peut-elle le prouver ? 

Avec le non-consentement, les victimes peuvent dire qu’elles ont refusé. On rentre dans une autre discussion. » affirme Sonia Grimm. Début février, la publication de l’agenda politique, à suscité bon nombre de critiques. Celui-ci n’intègre pas le non-consentement pour caractériser le viol. Toutefois, certains parlementaires se questionnent quant à la possibilité que la notion de non-consentement, vienne aggrandir le nombre de fausses accusations. 

Belén Aquiso