Genève

Passe d’armes autour du rapport Fonjallaz

02.03.2021 19h13 Rédaction

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L’avocate de Pierre Maudet était notre invitée ce lundi pour parler du rapport censé faire la lumière sur la gestion de l’ancien département de Pierre Maudet, qui devait être rendu le 16 février dernier.  La présidente du Conseil d’État, également invitée, a souhaité réagir en direct aux propos de Yaël Hayat.

« Ça n’a rien à voir avec du complot » se défend d’emblée l’avocate de Pierre Maudet, Me Yaël Hayat. Sur notre plateau, elle se dit inquiète des propos tenus plus tôt par la présidente du Conseil d’État (voir ci-dessous). « Nous avons un ancien juge fédéral, respectueux des délais. Après l’audition,  de près de 9 heures de Pierre Maudet, qui était l’ultime acte de son enquête, il nous a assuré qu’il était déterminé à rendre son rapport le 16 février. » Mais ce jour-là, rien ne vient. « J’apprend au hasard que ce rapport nous parviendra le 10 mars prochain. Bien sûr que c’est troublant, précise l’avocate. On a un conseiller d’État qui est privé de son département et dans le même temps, il y a une sorte de passivité de la part du Conseil d’État. » L’avocate est gênée par ce délai, en mettant en cause la responsabilité du Conseil d’État et le mauvais timing de sortie de ce rapport, « en plein processus électoral ».  

« C’est important que le rapport soit complet et bien fait. »

Plus tôt dans notre journal, la présidente du Conseil d’État, également invitée, a été questionnée sur ce rapport. Pour elle, « quel que soit le contenu de ce rapport ni Me Yaël Hayat, ni Pierre Maudet ni même le Conseil d’État, ne souhaiteraient quelque chose d’incomplet. Mais nous attendons tous ce rapport avec impatience. » Le rapport aurait-il pu avoir une influence sur le premier tour des élections à venir ? Non selon la présidente du Conseil d’État. 

Cependant, à l’écoute de l’avocate du magistrat, Anne Emery-torracinta n’a pu s’empêcher de réagir. Une bien belle séquence de télévision, chose rare de nos jours… « Nous ne faisons pas de rétention. Nous ne maîtrisons absolument rien », attaque donc la présidente du Conseil d’État. Ce qui n’est pas du goût de l’avocate de l’élu, qui s’oppose aux affirmations précédemment dites. Rendez-vous à 5’39 sur la vidéo pour voir ce débat improvise entre les deux protagonistes.