Genève

Philippe Revaz: «On a dit que j’avais un physique de radio»

05.03.2021 20h12 Rédaction

image

Le défi était de taille. Remplacer l’iconique Darius Rochebin, à la tête du 19h30 de la RTS depuis 29 ans, avait de quoi donner envie de décliner l’invitation. Philippe Revaz, lui, ne s’est pas laissé impressionner. Depuis un an et demi, il informe les Suisses et les Suissesses sur la chaîne nationale. «Le nouveau Darius», comme l’a surnommé la presse, admet avoir plutôt bien vécu son arrivée sur le plateau de la grande tour. «J’arrive le matin, on discute de ce qu’on va mettre dans le journal et pas tellement du reste. Je fais abstraction.»

Physique de radio

Arrivé des Etats-Unis où il a été correspondant pendant plusieurs années, Philippe Revaz se considère comme chanceux d’avoir été totalement nouveau dans les locaux du département de l’actualité. «C’était peut-être pas plus mal. Je suis venu avec un regard différent et surtout, je ne voyais peut-être pas les obstacles qui m’attendaient», évoque-t-il. Ces obstacles, c’étaient aussi ceux d’une presse pas toujours tendre. «Le Matin Dimanche avait dit que j’avais un physique de radio. Ca m’a fait hurler de rire. Quand on arrive après quelqu’un avec la carrière et l’aura de Darius, c’est normal d’avoir quelques réactions.»

Petit à petit, Philippe Revaz fait son nid. Souvent alpagué par les téléspectateurs et téléspectatrices dans la rue, le journaliste trouve ces rencontres plaisantes. Même si les conversations s’arrêtent souvent au «small talk». «Ah! C’est vous? Bah oui, c’est moi»,  narre Philippe Revaz comme extrait de ses discussions avec le public. Mais si son prédécesseur avait investit son siège pendant presque 30 ans, Philippe Revaz ne se voit pas rester aux commandes du 19h30 aussi longtemps. «Peut-être trois ans», évoque le Valaisan avec mystère.

 

Léa Frischknecht