Genève

Pierre Maudet contre-attaque

09.11.2020 20h23 Rédaction

Pascal Décaillet et Yaël Hayat

Le 28 octobre dernier, le Conseil d’État annonçait publiquement que le département de Pierre Maudet lui était retiré. «Un acte infiniment humiliant qui résonnera de façon durable pour celles et ceux qui sont attachés à la démocratie et aux institutions», dénonce Me Yaël Hayat qui ne compte pas rester sans rien faire. Le 3 novembre dernier, l’avocate de Pierre Maudet a adressé une lettre au Conseil d’État, exprimant deux requêtes. 

Premièrement, Me Hayat demande à ce que le Conseil d’État revienne sur sa décision de révoquer Pierre Maudet. «En reconnaissant qu’il a été trop loin, le Conseil d’État prend acte d’une décision inepte. C’est restituer la raison.» La deuxième requête adressée par l’avocate est la révocation de la personne ayant dressé le rapport intermédiaire au sujet de la gestion de Pierre Maudet. Une auditrice avec deux précédents, connue pour une méthode critiquable, selon Me Yaël Hayat. 

Si le Conseil d’État ne répond pas à l’avocate de Pierre Maudet, celle-ci se dit prête à porter l’affaire devant les tribunaux pour vice de forme. «J’ignore pourquoi mais Pierre Maudet cristallise à peu près toutes les dérives, à la fois politiques, médiatiques mais également de son parti et de violences policières. Ce déni de la démocratie, c’est la dérive ultime.»

Contactée, la présidente du Conseil d'État n'a pas souhaité commenter cette affaire.

 

Léa Frischknecht