Genève

Pour Didier Fischer, «la vraie difficulté, c’est de confirmer»

07.08.2020 17h44 Rédaction

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Ligue des champions pour les footballeuses et les hockeyeurs, Europa League pour les footballeurs. Les «Servette» retrouveront l’Europe la saison prochaine. De quoi voir la vie en rose pour les Grenat. Et de réaliser le chemin parcouru. En 2015, le Servette FC évite la faillite de justesse, mais est relégué en Première ligue promotion. Le club est alors repris par la Fondation 1890. Trois ans plus tard, c’est le club de hockey qui est au bord du gouffre. Là encore, la Fondation joue les sauveurs.

«Le secret? La stabilité»

Mais pas question pour son président de se voir trop beau. «Ce sont des résultats inespérés. Nous savons les apprécier, mais il faut rester les pieds sur terre. La vraie difficulté, c’est de confirmer», assure Didier Fischer. Mais comment expliquer de tels résultats en si peu de temps? «Le secret, c’est la stabilité. Grace à cela, nous pouvons révéler des talents, et pas que sportifs, à tous les niveaux du club».

Malgré le soutien financier de la Fondation 1890 - dont la Fondation Wilsdorf est l’un des donateurs, les Grenat n’ont pas les plus gros budgets de leurs ligues, au contraire. Mais pas question pour Didier Fischer d’injecter n’importe comment de l’argent. «Le but de la Fondation 1890 est de favoriser l’accès à des formations sportive pour la jeunesse, pas d’être champion suisse. Si avoir une équipe première qui brille permet d’attirer des jeunes, alors nous la soutenons. Mais c’est aux clubs de se donner les moyens d’augmenter le budget.»

Quel impact de la crise?

Reste à voir aussi l’impact de la crise sanitaire sur les finances des clubs. Didier Fischer se veut rassurant. «La crise a très fortement impacté le groupe Grenat. Les collectivités publiques et les partenaires nous ont permis de passer le cap, pour autant que les saisons démarrent, ce qui devrait être le cas.» Mais cela nécessitera des plans sanitaires très précis. Sur ce point là, Didier Fischer ironise. «Pour une fois que la grandeur de notre stade sera un atout. Dans une enceinte de 30’000 personnes, en mettre 1’000 parait dérisoire. Pour le hockey, cela sera plus compliqué.»


Valentin Emery