Pr Dietrich : « Il est essentiel de garder une bonne hygiène de vie »

À la veille de la Journée mondiale contre le cancer, le médecin-chef du département d’oncologie des HUG nous parle de l’impact de la pandémie sur son service, de la vaccination et de la prévention.

Sur notre plateau, le Professeur Pierre-Yves Dietrich pèse le pour et le contre. Certes, la pandémie a eu son impact d’un point de vue organisationnel et, les délais de traitements sont allongés. Mais ces derniers, justement, « ont été délivrés dans les temps nécessaires », se félicite-t-til. Pierre-Yves Dietrich n’oublie pas une des conséquences qu’a eu le virus sur son service : la crainte des patients de venir à l’hôpital ? « Quand on a pu accueillir à nouveau convenablement nos patients, c’était beaucoup plus rassurant pour eux », confie-t-il.  Avant de rappeler que le taux de mortalité a fortement augmenté chez les jeunes atteints d’un cancer, « c’est une réalité. L’impact chez les jeunes est important. » Sur le plan vaccinal, sans surprise, le professeur est satisfait de l’efficacité annoncée des vaccins; bien « que l’on manque de données sur les patients en cours de traitement. On annonce aux patients qu’on ne peut pas assurer la même protection. »  

La carte de la prévention.

Toutefois, le semi-confinement a renforcé la sédentarisation et multiplié les risques, en pensant notamment à l’augmentation du nombre de cigarettes quotidiennes pour les fumeurs. « Il faut insister sur l’importance d’une bonne hygiène de vie, mortelle-t’il. C’est possible avec des règles assez simples : ne pas fumer, garder une alimentation équilibrée, éviter une exposition solaire trop importante et garder une activité physique extrêmement régulière. » Le risque, selon lui, vient des personnes non dépistées. Un retard au diagnostic peut être fatal, alors : « si vous avez quelque chose d’anormal qui apparaît, allez voir votre médecin. Notre système de santé est tout à fait capable de vous recevoir. » Vous savez ce qu’il vous reste à faire, désormais.