Genève

Prochain défi du Covid, savoir qui est immunisé

26.03.2020 18h34 Rédaction

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Au delà des tests de détection du virus, d'autres tests, sanguins cette fois, permettront à l'avenir de savoir quelles personnes sont immunisées. 

Aux HUG, les patients défilent sous la fameuse tente installée à l’extérieur. Seuls ceux qui sont fortement soupçonnés d’avoir le virus se font tester. Ils le sont avec un procédé par le nez, le PCR. Ce dernier permet de détecter la présence du virus chez les patients. 

«Comme un vaccin»

Mais un autre test, par prise de sang, pourrait permettre d’aller plus loin, au delà de la phase de maladie. C’est la sérologie. «Il s'agit de détecter la présence d'anticorps, c'est à dire cette barrière qui a été fabriquée pour lutter contre le virus, qui fonctionne un peu comme un vaccin» explique Didier Pittet, médecin chef du service de prévention et contrôle des infections aux HUG.

Photographie de la population 

Ce procédé serait déterminant pour plusieurs raisons comme le précise le professeur Antoine Flahault, épidémiologiste et directeur de l'institut de santé globale: « Cela permettrait d'une part de tester les personnels soignants et donc savoir s'ils ont les anticorps pour être confrontés aux patients. D'autre part, cela permettrait d'avoir une photographie de la part de la population infectée et donc mettre en oeuvre plus facilement des politiques publiques». Il ajoute: «Au delà d'un certain pourcentage de la population, 60-70%, alors c'est fini il n'y aura plus d'épidémie, ou du moins la grosse vague». 

Personnels soignants testés 

Pour que ces tests soient largement répandus, il faut avant tout réaliser des essais. C’est ce qui en cours au laboratoire des HUG. «Il faut vérifier que les anticorps sont présents et capables de neutraliser le virus» explique Didier Pittet. «Dès lundi prochain, les personnels soignants de certaines unités seront testées, puis progressivement cela sera étendu». 

Des tests seront aussi menés auprès des genevois par le biais du bus santé. Reste ensuite à savoir comment ces procédés pourraient se généraliser pour toute la population. La médecin cantonale nous a signalé que les autorités de l’Etat travailleront très prochainement sur ce sujet.