Genève

Raphaël Domjan: «Je suis dirigé par mes rêves»

05.03.2019 17h44 Rédaction

Raphaël Domjan

Raphaël Domjan, explorateur suisse, parle de son nouveau projet céleste. «SolarStratos» est une mission aéronautique qui a pour objectif d'atteindre pour la première fois la stratosphère à bord d’un avion électrique. «Cela fait rêver», raconte-t-il. 

«Il nous faudra une combinaison spatiale»

Actuellement les avions n’atteignent pas cette altitude. «Tout l’enjeu du projet est précisément là». Mais il n’y a pas que la destination finale qui compte selon lui : «Tout le chemin pour y parvenir est passionnant». Ce projet comprend également le développement de nouvelles technologies, des nouvelles techniques d’aviation et l’exposition du potentiel des énergies renouvelables au grand public. «Dans le monde de demain, les aventures qu’on va réaliser seront avec des énergies renouvelables», explique-t-il. 

Le départ était prévu pour 2018 mais certains obstacles ont retardé le grand départ, repoussé pour l’an prochain.

«Je calcule tout ce que je fais»

Raphäel Domjan est pilote de planeur, d’avion, d’hélicoptère, alpiniste, plongeur et parachutiste. Sur le papier, le Suisse renvoie une image d’aventurier téméraire. Méticuleux et rationnel, il dit être «quelqu’un de chiard… Je calcule tout ce que je fais». 

Laissé libre dès son plus jeune âge, c’est tout seul qu’il découvre cette passion pour l’aventure. Parmi ses plus beaux souvenirs, il raconte avoir silencieusement navigué au milieu du pacifique grâce à l’énergie du soleil sous une voûte céleste transparente durant un mois : «J’ai la chance de réaliser et vivre mes rêves».

Mais son projet ne s’arrête pas là. Il va au-delà et poursuit un objectif commun. Entre le changement climatique, les tensions géopolitiques et les économies qui s’effondrent, les jeunes ont de quoi être pessimistes : «Le but c’est d’avoir un message d’espoir pour la génération actuelle». Raphaël Domjan considère que ses conférences sont des occasions pour lui de montrer que ces problèmes actuels peuvent se transformer en opportunités pour que «l’humanité puisse changer». 

Sa prochaine conférence aura lieu au Théâtre de la Madeleine le 23 mars prochain.

«La peur de l'échec nous empêche d'avoir des ambitions»

L’explorateur ne craint pas l’échec. Selon lui, il représente une limite empêchant le dépassement de soi : «Le plus important c’est d’essayer». Ses projets futuristes se basent essentiellement sur les énergies renouvelables: «On fait de l’écologie expérimentale». «Si notre monde veut changer, il ne doit pas avoir peur de l’échec».

Fonctionnaire devenu aventurier, le suisse n’a pas hésité à dépasser sa zone de confort.