Genève

Robert Cramer quittera Berne en 2019

09.10.2018 16h42 Rédaction

image

Il a mis fin au suspense dans une lettre ouverte adressée aux membres des Verts. Robert Cramer ne rempilera pas au Conseil des Etats. «Cette décision n’est pas récente, j’en avais fait part au début de l’été à la présidence du parti. Nous avions convenu de communiquer  à la fin de la session d’automne, après le vote sur l’initiative «aliments équitables» dont je co-présidais le comité», écrit l’écologiste. Et d’ajouter: «A vrai dire, j’avais beaucoup hésité à me présenter il y a 3 ans. Il me semblait que le moment était venu d’amener du sang neuf dans la politique fédérale. (…) Finalement, j’ai considéré que la situation politique exigeait que le Conseil des Etats puisse pleinement jouer son rôle de contre-pouvoir par rapport au Conseil national dont le glissement à droite était attendu. Cela impliquait que Genève soit  représenté par une socialiste et un vert.»

 

Longue carrière politique

Le sénateur écologiste met donc un terme à sa longue carrière politique. Son premier mandat date en effet de 1985. Il a été successivement député, conseiller municipal, conseiller d’Etat, avant d’être élu à Berne en 2007. Il restera d’ailleurs comme le premier écologiste à accéder au Conseil des Etats et au gouvernement genevois.

 

Election ouverte

Sa collègue genevoise au Conseil des Etats Liliane Maury Pasquier a déjà annoncé se retirer. L’élection à l’automne prochain s’annonce donc particulièrement ouverte. Pour l’instant, aucun parti n’a pris de décision formelle, mais certains noms sont déjà quasiment acquis, comme le socialiste Carlo Sommaruga et le PLR Hugues Hiltpold.

 

Chez les Verts, tous les regards se tournent vers la conseillère nationale Lisa Mazzone, mais elle n’a pas encore donné de réponse. Au PDC, Guillaume Barazzone annonçait hier qu’il ne tentera pas sa chance. Une femme pourrait être lancée, ou le député Jacques Blondin. Reste encore à voir ce que feront l’UDC, le MCG et Ensemble à Gauche.

 

Valentin Emery