Genève

Sami Kanaan: «Je suis assez discret»

11.02.2019 20h13 Rédaction

Sami Kanaan

Un début de mandat compliqué

Céline Amaudruz déclarait la semaine dernière que Genève donne une image «absolument dramatique» à Berne. Réagissant au scandal des notes de frais, le maire explique que le début de son mandat, depuis juin dernier, a été laborieux: «C’est vrai que l’automne a été rude, il faut le reconnaître, c’est une crise sérieuse». «On en tire beaucoup de leçons, maintenant on est dans l’après tempête où on reconstruit», dit-il.

Interrogé sur les prochaines élections municipales, il commente en souriant que: «C’est une bonne guerre, on est en politique. Ceux qui sont candidats qui nous challenge saisissent chaque occasion pour nous allumer».

«Une scolarité nomade»

Interrogé sur sa vie en dehors de la Mairie, Sami Kanaan dit: «je suis assez discret, je la préserve, j’ai des bons amis». Il met en avant l’importance d’avoir son espace détente en dehors de la politique. «J’ai un réseau d’amis proches qui est très précieux», ajoute-t-il.  

Ayant grandi à Beyrouth, le maire revient sur son adolescence extraordinaire. 

1975 marque le début d’une guerre civile au Liban qui va durer jusqu’en 1990. Le futur maire avait 11 ans. Ayant la double nationalité, il a pu faire des aller-retours entre ce pays en guerre et la Suisse, vivant une «scolarité nomade». Il a dû fuir à plusieurs reprises avec sa famille: «Ce n’est pas rien parce que vous êtes arrachés de votre environnement, vos amis, votre famille, vous ne savez pas quand vous revenez», raconte-t-il.

Le maire déclare que la fréquentation de 8 écoles différentes durant son adolescence lui a permis de développer un sens de l’adaptation pour affronter des imprévus. Âgé de 17 ans il retourne définitivement sur le territoire helvétique: «Je suis vraiment venu me fixer en Suisse 1 an avant la maturité, que j’ai faite à Bienne, ayant des grands parents qui vivaient à Berne».

Depuis, le maire n’a pas beaucoup bougé. Cet automne sera son 30ème à Genève.

Chris Coupland