Sanctions après le rassemblement cycliste

« Et alors ? On n'intervient pas, on laisse faire ? » « Quand je pense à ce qu’on doit faire et respecter pour pouvoir ouvrir nos restaurants! » « La dissolution d’une manifestation a déjà été effectuée à Genève, or la police réglait le trafic de ces cyclistes! »

Désamorcer le conflit 

La manifestation cycliste de lundi cristallise les tensions. 2’000 personnes avaient roulé sur la plaine en soutien aux nouvelles pistes cyclables. Une manifestation non autorisée et interdite du fait des mesures Covid. Mais sans sanction immédiate comme le précise la police. «À ma connaissance, aucune amende ou contravention n'a été délivrée lors de cette manifestation. La priorité a été de désamorcer les conflits naissants entre les cyclistes et les autres usagers de la route. Il a fallu également limiter l'impact sur les flux circulatoires.»

Distances respectées ?

La police n’aurait pas anticipé un tel afflux de monde. Les cyclistes, réunis autour d’organisateurs encore inconnus, non plus. «Il y a eu un véritable élan citoyen, mais je remarque que les distances entre les personnes étaient respectées» signale Thibault Schneeberger, co-secrétaire de Actif-TrafiC. Pas un bon argument pour le conseiller d’Etat «Les rassemblements sont interdits, quelle que soit la distance !» 

Sanctions 

Mais pour Thibault Schneeberger, la fin justifiait les moyens. «Si la population estime qu'elle n'a pas été entendue, qu'il y a un risque de retour en arrière, alors le seul moyen c'est d'être dans la rue même dans cette situation Covid». 

Le conseiller d’Etat ne compte pas s’arrêter là. La police recherche participants et organisateurs pour délivrer des sanctions. La guerre ravivée ces derniers jours ne devrait pas s’arrêter de si tôt. Le trafic automobile n’a repris qu’à 60% de la situation normale hors covid.