Genève

Thierry Apothéloz: «Je veux offrir une vraie patinoire»

18.03.2019 19h21 Rédaction

Thierry Apothéloz

Thierry Apothéloz, conseiller d’Etat chargé du département de cohésion sociale, était l’invite du Geneva Show. 

Le parti socialiste a rejeté le paquet RFFA proposé par le Conseil d’Etat dont Thierry Apothéloz et Anne-Emery Torracinta. Interrogé sur ce retournement de veste, Thierry Apothléloz dit: «Non, il ne s’agit pas de camouflet. Il s’agit d’un parti avec deux orientations – une très pragmatique et l’autre avec celles et ceux qui sont militants et tendent vers un idéal». Les Genevois se prononceront dans les urnes le 19 mai 2019.

Suite à ce rejet, le minstre PLR Pierre Maudet s’est fendu d’un tweet: «Je regrette vivement le camouflet infligé à mes deux collègues socialistes». Réagissant à son message, le conseiller d’Etat reste indifférent: «Les expressions de mes collègues sur twitter ont assez peu d’importance».

Revenant sur un début de mandat marqué par les affaires, le ministre socialiste dit: «Ce qui est pénible dans cette affaire c’est que la crise dure. On ne sait pas quand un nouvel épisode va arriver». «La hache de guerre n’est pas encore enterrée», ajoute-t-il, au sujet de son collègue Maudet. De manière générale, il reste méfiant par rapport à cette crise institutionnelle: «Je pense qu’on n’a jamais eu autant de magistrats concernés par la justice». Il ne nie pas le retour d’un populisme soutenu à Genève: «Je pense que c’est un aliment certain du populisme, il faut qu’on fasse attention». Il rappelle enfin que: «Les Genevois ont besoin d’avoir confiance envers les personnes qui les représentent». 

Patinoire : «C’est à l’État de fixer les conditions»

Celui qui a également les sports à sa charge vient de retoquer la construction d’une nouvelle patinoire au Trèfle-Blanc, au Grand-Lancy. Le projet tourne en rond depuis 2011 et Genève est le dernier canton en Suisse à ne pas avoir de nouvelle patinoire. «Nous avons remobilisé le comité de pilotage politique et technique de la nouvelle patinoire. Elle va se rencontrer avant pâques pour nous permettre d’organiser les travaux pour avancer, c’est ça ma promesse», dit le conseiller d’Etat. 

Il refuse toutefois de s’avancer sur une date précise, mais reconnaît une impatience chez les Genevois : «La ligue attend, le club attend et les fans aussi». Engagé et conscient de l’importance de ce sport très populaire à Genève, il veut: «offrir aux Genevois une vraie patinoire dont on peut être particulièrement fiers». 

Pour le financement, 3 scénarios sont envisagéables : le premier est totalement public, le second totalement privé et le dernier un mélange des deux (PPP). L’entrepreneur Olivier Plan s’est mis sur le devant de la scène proposant un mégaprojet avoisinant les 400 millions de CHF. Systématique dans son approche, le conseiller d’Etat veut d’abord fixer les conditions attendues pour la construction d’une nouvelle patinoire et ensuite envisager les possibilités: «D’abord on fixe les conditions, ensuite Monsieur Plan, comme d’autres, pourront postuler à l’appel d’offre que nous lancerons». 

Chris Coupland