Genève

Un comité genevois pour l’achat de nouveaux avions de combat

20.07.2020 18h21 Rédaction

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Le programme Air 2030, qui vise à renouveler les moyens de défense aériennes suisses, fait des vagues à Genève. C’est le peuple qui devra se prononcer le 27 septembre sur le principe de l’achat de nouveaux avions, pour un maximum annoncé de 6 milliards de francs. Si le peuple donne son avail, le choix du modèle reviendra ensuite aux experts de la Confédération. 

Dans un entretien paru aujourd’hui dans le Blick, le commandant des forces armées Bernhard Müller affirme qu’il n’y a pas de plan B à l’achat des nouveaux avions. Selon lui, un «NON» du peuple remettrait en question la sécurité de la Suisse. Ce débat s’invite donc à Genève, un comité s’étant constitué pour défendre le OUI dans le canton. Pour rappel, les Genevois sont plutôt réticents à l’achat d’avion de combat puisqu’en 2014, le canton avait refusé l’achat de Gripen a 68%. Pour débattre sur ce sujet, Murat Alder, député PLR et Pierre Vanek, député Ensemble à Gauche étaient sur notre plateau.

 

Une nécessité pour la sécurité suisse

Pour Murat Alder, également vice-président du groupe de soutien genevois à l’acquisition de ces avions, la situation est très différente du refus de 2014. «L’acquisition de ces nouveaux avions de combat ne se fera pas au travers d’un fond d’acquisition séparé mais sera directement financé par le budget ordinaire de l’armée», explique-t-il. Pour le député, il s’agit avant tout d’un investissement pour les générations futures, les avions actuels de l’armée datant de 1978 et 1996. «Est-ce qu’on aurait idée d’équiper notre police ou nos pompiers avec des véhicules du siècle dernier? Evidemment que non.»

Un budget pharaonique

À gauche, Pierre Vanek évoque «un investissement pharaonique» et rappelle que les 6 milliards ne concernent que le crédit de départ. «Nous sommes face à une crise économique et sociale majeure avec une menace du climat. Il faut investir cette somme dans la création d’emplois utiles socialement et écologiquement.» Le député est toutefois confiant du résultat des votations. Au vu du refus d’un budget de 3 milliards en 2014, peu de chances, selon lui, que les Genevois acceptent de doubler la somme pour des avions de combat.

 

Léa Frischknecht