Genève

Un scandale qui fait psschhitttt

22.10.2021 17h45 Rédaction

redac

L’affaire des Pâquis qui auraient mêlé des policiers et des prostituées accouche d’une souris. Cette affaire qui avait éclaté en 2019 où des policiers étaient soupçonnés d’avoir entre-autre bénéficié de prestations sexuelles gratuites se dégonfle. Le parquet n’a pas mis au jour de faits de corruption, mais des problèmes déontologiques.

Cette affaire, quand elle a éclaté en 2019, a fait l'objet des plus folles rumeurs. Des policiers qui entretenaient un lien étroit avec un tenancier de salon érotique auraient rabattu des prostituées pour le compte de leur ami, participé à des parties fines, obtenu du sexe gratuit et touché des enveloppes. L'enquête pénale n'a rien révélé de tel.

Ce tenancier de salon érotique entretenait des relations très amicales avec des dizaines de policiers. 34 ont fait l’objet d’une enquête de l’inspection générale des services et du ministère public. Sur ce nombre, une a abouti à une condamnation pour violation du secret de fonction, une est contestée, et trois sont toujours en cours pour violation du secret de fonction et entrave à l’action pénale.

Des policiers pris en photos avec des prostituées dans les postes de police, une trop grande promiscuité avec le tenancier, des échanges de services, et une confusion des genres pose en revanche une question d’ordre déontologique. 29 dossiers ont été transmis à la commandante de la police.

G.Miélot

 

 

«La ligne rouge a été franchie»

Monica Bonfanti, commandante de la police genevoise, revient sur l’affaire en admettant que la ligne rouge a été franchie tout en relevant qu'aucune infraction pénale a été commise. Elle explique que les dossiers ont été traités et ont donné lieu à «11 sanctions disciplinaires et 5 rappels à l’ordre».

Aucune mauvaise foi pour les policiers épinglés

Ayant tenu à écouter chaque agent concerné par l'affaire, la commandante garantit qu'aucune mauvaise foi était présente chez les policiers, au contraire, ces derniers ne semblaient absolument pas avoir conscience de certains éléments. Au terme des auditions, Monica Bonfanti assure: «j'ai entière confiance en ces collaborateurs».