Genève

Une étude évalue les effets du confinement sur le Covid

19.05.2020 19h09 Rédaction

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Le corona virus a atteint désormais tous les coins du monde dont l’Europe en est l’épicentre avec 113'000 morts pour 1'261'757 cas. Une étude de chercheurs de l’EPFZ et de l’université de Bâle a passé 20 pays au crible dont la suisse. Il en découle certaines restrictions plus ou moins efficaces. Si chaque pays a pris des mesures de confinement plus ou moins différentes, un premier constat : elles ont eu un impact. "Toutes les mesures misent en place par les pays que nous avons implanté dans notre calcul ont aidé à réduire les cas de covid 19, et je pense que c’est une des choses que nous pouvons clairement affirmer."

Selon l’étude menée auprès de 20 pays par des chercheur de l’EPFZ et de l’Université de Bâle, la mesure la plus efficace est la fermeture des bars, restaurants et magasins hors alimentation. Elle aurait permis de diminuer de 20 à 48% le nombre de nouveaux cas. Viennent ensuite les rassemblements hors du cercle familial, ainsi que la fermeture des frontières. Pour celle-ci, les chercheurs estiment entre 16 et 44% la réduction de transmission du virus. "La restriction aux frontières n’arrête pas complètement la transmission du virus mais permet implicitement de changer le comportement social des gens". À l’inverse, la fermeture des écoles auraient eu impact limité voire nul. Entre 0 et 23%.

 L’étude a aussi ses limites, difficile d’être précis pour chaque pays.

"Nous pouvons seulement dire quelle est la moyenne de ces mesures prises par les gouvernements dans tous les pays que nous avons étudiés, mais nous ne pouvons pas dire précisément que la Suisse ou l’Italie sont à ce niveau-là, en termes d’efficacité." Autre mesure, largement discutée : le traçage des contacts des personnes malade. Si elle a bien fonctionné dans certains pays comme en Corée du Sud pour neutraliser les foyers d’infection, elle a montré ses limites en Suisse. Alors que le déconfinement est entamé en Europe et en Suisse, plusieurs chercheurs craignent une seconde vague, peut-être plus mortelle. Une équipe de l’EPFL, accompagnés de confrères américains, planchent sur plusieurs scénarii.