Genève

Une taxe survenue au mauvais moment

10.02.2021 19h29 Rédaction

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Luca Ragnelli, un restaurateur de 36 ans, a une petite arcade aux Eaux Vives. Ouvert 7 mois dans l’année, ce gérant n’a pas vu beaucoup de clients en 2020. Mais comme tous les restaurateurs, malgré la fermeture, il doit payer la taxe professionnelle communale. Quelques centaines de francs. Mais qui viennent s’ajouter au poids des charges. 

Pour cet italien de 36 ans, son souhait aurait été de ne pas payer cette taxe. Il repousse d’ailleurs le paiement depuis plusieurs semaines avant de recevoir une sommation. «Compte tenu de l’incertitude actuelle quant à la reprise de l’activité de votre société, nous vous informons que nous suspendons le recouvrement du bordereau de taxation définitive 2021, jusqu’à la reprise de votre activité», lui a répondu la cheffe du service de la taxe.

La ville a besoin de cette taxe 

Pour Alfonso Gomez, conseiller administratif au département des finances, elle est nécessaire. Si ce restaurateur n’a pas la possibilité de payer cette taxe, la ville lui propose une remise de 20% ou un échelonnement de ce paiement.  Au niveau cantonal, des efforts ont été faits par le département des finances. Et pour la conseillère, Nathalie Fontanet, d’autres impôts ont été supprimés pour aider les petites entreprises et moyennes entreprises. Le ras le bol des entreprises vient aussi du retard dans les aides. Mais les RHT viennent de Berne et Luca Ragnelli ne les a pas reçues. Il envisage donc de fermer ses portes ces prochains mois, si aucun soutien ne lui ai parvenu.  

Pourtant des indemnisations à hauteur de 11,3 millions de francs ont été versées par le canton qui est le seul à avoir mis en place ce mécanisme de soutien. Quant aux aides financières à fonds perdus, le total de ce dispositif est estimé à 250 millions de francs pour 2021.